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  •  Mon marathon de TOULOUSE 2018

    Entre le semi-marathon de TOULOUSE (cf. article précédent) et le marathon de TOULOUSE, il y avait l'EKIDEN d'ALBI. Mais voilà, ma première blessure musculaire a fait son apparition. Élongation et petite déchirure au mollet droit. A l'entraînement, une douleur arrive. Je m'arrête aussitôt et là impossible de courir. Gêne pour marcher...Pas le choix. Toubib ! Direction le médecin qui me prescrit cachets, pommade... et une visite chez le kiné ! Le tout à un peu plus d'un mois du départ du marathon.

    Soins et encore soins et repos. Repos, soins et encore soins. Puis arrive le premier test. Une séance de vélo d'appartement sans résistance durant dix minutes. Aucune douleur. Repos trois jours, soins et un nouveau test le dimanche (8 jours avant le marathon) en trottinant. Le test n'est pas concluant du tout. La douleur arrive après à peine trois cent mètres de course. Le moral chute violemment.

    Soins et encore soins. Jeudi, nouveau test de trois fois 5 mn en trottinant. Et là... çà tient. Pas de douleur, pas de supers sensations dans le corps. Le lendemain nouvelle séance de soins et nouveau test de 20 mn à allure supérieure à celle du marathon afin de prendre une décision. J'avais prévu au début du plan d'entraînement de faire 3h50... un peu moins de 11km/h. Le test se fera à 12km/h. Et çà tient. On se lance donc sur l'aventure du marathon de Toulouse.

    Plus d'objectif chronométrique bien sûr. Je sais que le mois manquant d'entraînement sera un super handicap pour la performance.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    Mais quel plaisir de retrouver les rues de Toulouse et de faire connaître le combat des enfants et d'Imagine For Margo !

    Deux collègues prendront le départ du semi-marathon avant moi et du coup, cela me fait passer le temps. On pense à autre chose. Leur départ est décalé de 20 mn... le mien aussi forcément.

    Ils sont lancés dans les rues et je prends place à mon tour dans le sas. Mon épouse est présente avec moi. Nous savons tous les deux que rien n'est sûr pour ce marathon pour moi. Il est hors de question de jouer avec ma santé. A la moindre douleur au mollet je m'arrête. Je me sens pas prêt bien sûr, je sais que cela risque de devenir dur rapidement mais je suis pas super stressé. Pourquoi faire ? Cela changerait rien. On tente et on prend du plaisir. Après il y aura d'autres courses.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    L'échauffement a été calme et pas de douleur au mollet. Cela peut le faire. Je tiens la main de mon épouse tandis que le speaker se prépare à lancer les élites sur le parcours.

    Ils sont chaleureusement applaudis. Faut dire que le départ a été déplacé par rapport aux autres années et la population est présente. Puis dans une rue moins étroite l'ambiance est de suite plus bruyante.

    Bisous, check pour les enfants malades et direction la ligne de départ pour moi. L'ambiance est géniale.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    Vu mon dossard, qui est fait par rapport à l'objectif chrono prévu à l'inscription, je suis devant la voile des 4 h. Je sais que je serais rattrapé et doublé par ces coureurs, mais aussi par celle des 4h15. La ligne est là et c'est parti. La montre chrono est lancée ainsi que l'application running. Mon épouse part dans les méandres du métro pour me trouver sur le parcours. Elle prendra pas de photo cette année. Elle sera plus dans l'assistance technique voir médicale. Le sac qu'elle porte est rempli de ravitaillements en tous genres, de médicaments et de la bombe de froid si besoin. Il est prévu qu'à chaque fois que je la verrais, je fais une petite halte pour dire comment cela va, prendre ce que j'ai besoin et repartir.

    Les premières minutes sont géniales. Les gens encouragent. L'étroitesse de certaines rues font résonner ces applaudissements tout ce qu'il faut aux 2500 candidats au marathon de Toulouse. Je suis aux aguets. J’épie chaque muscle de mon corps. J'ai couru moins de 7 km en un mois mais pour le moment tout répond bien. Je suis même à l'allure prévue sur le plan d'entraînement marathon. Cela tiendra pas. Dans ma tête, je sais que cela ne pourra pas tenir, même si il y a une petite partie de ma tête qui y croit. Ou du moins l'espère. Nous partons avec un 15 degrés, du brouillard et bruine sans vent.

    Avant le départ, je m'étais dit « au douzième kilomètre, j'aurais une idée ». J'y arrive. Et c'est là aussi où mon épouse se trouve. Je regarde partout. Je la cherche du regard. Elle me voit de loin et de suite elle me met le pouce en l'air du style « çà va ? ». Je lui réponds de suite par le même geste. Ça tient ! Je ne m'arrête pas. Je lui dis au passage que tout va bien. Prochain rendez-vous ce sera au 18ème.

    La vitesse est constante et je me sens bien. Même si je m'épuise à savoir si tout va bien dans le mollet. J'entends des encouragements via l'application et comme d'habitude je sais que je ne suis pas seul.

    16ème km : une pointe se fait sentir au mollet. Wouah, ahhh non mad. 16Km c'est trop loin de l'arrivée. Je ralentis de suite. Je passe sous les 10km/h. Il faut voir si cela tient. La douleur passe en gêne en quelques secondes et après quelques centaines de mètres, elle s'efface. Je respire mieux mais l'avertissement sans frais reste ancré dans ma tête. À 26km de l'arrivée, je ne peux qu'abandonner si cela devient plus violent.

    18ème km, je vois mon épouse et même geste. Je prends juste un gel et je repars. Le semi va arriver avec son ravitaillement. Cela va faire du bien. C'est à ce moment là que la voile des 4h00 me double. Je ne suis plus à son allure depuis trois ou quatre kilomètres, je ne peux que la voir partir devant moi. 2H03 au semi, j'aurais signé avant le départ.

    Je sais par contre que je suis trop rapide. Cela ne pourra pas tenir alors je m'économise et je baisse encore ma vitesse. Pas d'un coup, mais progressivement.

    La pointe au 16ème me fait être aussi plus prudent. Je ne grimpe pas sur les trottoirs, je reste là où la route est la plus « plate » et sans dévers. Je me fatigue à me concentrer sur cela pour économiser mes forces et mes « petits » muscles.

    Surtout que je ne verrais mon épouse qu'au 32ème maintenant. Faut aussi que je tienne jusque là. Je sais que là tout sera possible si le mollet tient jusque là. A voir. Je le dis à mon voisin à ce moment là. J'aimerais être plus vieux de 15 kilomètres. Il me répond que lui aussi voir même 20. Petits sourires échangés.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    30ème kilomètre. Le mur pour certains. Cette panne totale de force qui arrive sur un marathon entre les 28 et 42ème km. Je ne l'aurais pas, j'en suis certain. Non seulement je me suis bien ravitaillé mais en plus l'entraînement de fond doit faire son effet même si un mois manque. Je ne fais pas de bile sur ce sujet. Je suis toujours à l'écoute de mon corps. Même si je sens la fatigue arriver, rapidement, la tête et le corps vont bien.

    Ravitaillement ! Y a de tout ! Fruits, eau, eau gazeuse, sucre, gâteaux... un paradis pour les gourmets du quatre heures. Je n'ai jamais autant bu sur un marathon. Eau et eau gazeuse au programme, orange et banane, un sucre et je repars. La chaleur prévue par la météo ne viendra jamais. Cool. cool

    Et arrive le coup de mou. 32ème km. La fatigue arrive. Normal ! Je pensais qu'elle viendrait bien avant sans vous mentir. Mais cela ne joue pas sur mon moral. Pas grave. Y a encore quelques jours je ne pouvais pas courir ni faire ce marathon. Maintenant je sais, que sans douleur au mollet, je terminerais en rampant s'il le faut. Je me mets à marcher pour soulager les jambes.

    Pas de chance, cela arrive quand mon épouse est là. Juste devant à quelques centaines de mètres. Je lui fais signe que cela va. Juste de la fatigue. Je m'arrête à ses côtés. Ravitaillement, comprimé contre les crampes. Un monsieur à côté de nous me demande quelle est la distance que j'ai couru depuis le départ, je lui réponds avec le sourire : « 32 et demi ». « Vous en êtes à la moitié ? ». « Ah non, m'en reste que 10 maintenant. Juste 10 km ». « Juste 10 ? Pfff je pourrais pas moi ». L'échange est sympa. Je m'attendais pas à pouvoir parler avec des gens comme cela sur un marathon. Je repars tranquille en disant à mon épouse de tabler sur 04h30 et même un peu plus pour mon arrivée. Je la verrais encore deux fois.

    La fatigue est bien présente mais j'arrive à trottiner tranquillement. La voile des 04h15 me dépose avant le 33ème kilomètre. Je n'essaye pas de m'accrocher. Pas la peine, je suis trop loin et je ne tiendrais pas.

    35km une douleur se fait sentir à la cheville. La malléole est en feu. Tiens donc ?!? arfNouveau çà ! Pas de soucis madame est là. Un coup de bombe de froid sur la cheville et le mollet. Qui peut le plus.... Et puis cela fait du bien au moral.

    38ème, plus que 4, fin du ravito et je fais signe à mon épouse pour la bombe. La cheville a toujours ce problème qui m'handicape pas mal. Je marche pour la soulager. Je dois le faire pour finir les deux derniers kilomètres sans m'arrêter. La douleur de la cheville s'efface un peu. Au moment où je vais pour repartir, mon téléphone sonne.

    Le président de mon club : l'ACL. Il me demande mon temps. Je lui réponds en rigolant que je lui dirais cela dans 2 km et quelques car j'ai pas fini. Je lui explique que le départ a été décalé et que je finis tranquillement sans douleur. Lorsque je lui dis cela des bénévoles me regardent avec des gros yeux. « Il faut y aller et pas téléphoner ! Allez allez ! ». Je les regarde en souriant et je leur dis « j'en ai marre ! J'appelle un BLA-BLA CAR ! » cela les fait sourire et mon président me demande pourquoi je veux un Bla-bla car. Pas facile de courir en rigolant et avec la fatigue !

    Je raccroche en promettant de l'appeler à l'arrivée et je repars.

    Ces 4 ou 5 mn m'ont fait un bien fou. J'avais prévu de courir les 2 derniers kilomètres sans m'arrêter et bien ce sera les 3 derniers et demi !

    Les gens encouragent. Crient, applaudissent. yesJe n'ai jamais vu autant de monde et d'ambiance sur le marathon de Toulouse. Je suis dans des petites rues. Il reste moins de 2 km. Une jeune femme est devant moi à quelques mètres. De ce que l'on voit, y a personne devant elle, personne juste derrière moi. Je me dis que si je la double on finira ensemble. Les bénévoles l'encouragent et semblent étonnés qu'elle tienne. Allez faut la rattraper Manu. J'arrive à quelques mètres d'elle et je la vois dépasser un homme qui marche. Il boîte, il se tient le dos et est penché sur le côté. En arrivant à sa hauteur, je le prends par le bras et je place ma main sous son aisselle. J'oublie la jeune fille. Je dis à cet homme « on va terminer ensemble, tous les deux, accroche toi ». Je trottine et lui marche vite. Il ne dit pas un mot. Il a mal et je pense que le mur est bien présent.

    Cela a un effet immédiat sur moi. Je ne ressens plus aucune fatigue. Je suis bien. Je me sens fort. Pas frais mais assez fort pour terminer avec lui. Et puis cela a le don de rendre le public fou. On reçoit des encouragements comme jamais. Vu que nos noms sont marqués sur les dossards, j'apprends que mon compagnon s'appelle Stéphane ! Je lui parle, j'encourage. Je hurle sur les gens pour qu'ils l'aident, l'applaudissent : « allez Toulouse, il a besoin de toi ! ». On entre dans la dernière ligne droite. Un kilomètre. « Allez Steph, une borne ! C'est la fin ».

    Les gens hurlent, applaudissent. C'est dingue. Il tient le coup, on va finir. A environ cinq mètre un jeune garçon arrive vers nous. « Allez papa ! ». Je lui dis que maintenant il faut tenir, son fiston est là. La sécurité ne dit rien quand nous arrivons tous les trois sur le tapis rose du dernier cent mètres.

    Les bénévoles nous regardent et j'entends « allez Manu le lâche pas ». Oh punaise non c'est pas prévu. Le speaker officiel de la course que j'entends vaguement dit un truc du genre qu'on va finir tous les deux et que Manu aide Stéphane. Allez 100m !

    Stéphane s'écroule littéralement. Je n'arrive pas à le tenir. Il se retrouve au sol. Je lui tends la main : « allez pas maintenant, on doit passer la ligne. Allez ! ». Je cries pour qu'il m'entende. Les gens l'encouragent tellement. Sur le moment, je ne fais pas attention à çà. Je n'arrive pas à le relever même s'il fait l'effort. Je demande à son fils de m'aider. Un bénévole arrive mais on n'aura pas besoin de lui. Je mets ma tête sous son épaule et « maintenant on s'arrête plus on y va ». A quelques mètres de la ligne, je lui dis « tu passes la ligne seul. Je te porterais pas, tu la passes seul Stef ! » Je sens juste dans son regard qu'il tiendra. Ces 100m m'ont semblé tellement long en intensité !

    Dix mètres, j'enlève ma tête et je lâche mon compagnon. Je le regarde passer la ligne.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    Je fais un geste pour ma mère, là-haut, comme d'habitude. Et je rattrape Stef. Un signe aux gens de la croix rouge qui l’assoit de suite. J'entends plus le bruit des gens qui nous applaudissent. Du speaker qui nous parle. Les gens nous regardent avec une lueur dans les yeux. Un truc de fou ! On a fini. J'ai presque sur le moment l'impression qu'on a couru toute la course ensemble.

    Mon épouse m'appelle. Je la cherche dans la foule. Elle a le sourire et me demande si cela va. Oui ! Çà va ! J'ai pas mal. Je ne me sens pas fatigué... pour le moment.

    Stéphane me remercie et je lui dis : viens on va chercher la médaille ensemble. Je lui tends la main et il me la prend de suite. Oubliés les gens de la croix rouge, le mur à 100 m de l'arrivée. Finishers !

    Médaille autour du cou, on se prend dans les bras et après mille remerciements on se sépare dans le flot des finishers !

    Les bénévoles sont avec le sourire et la bonne humeur aux petits soins pour nous. Ils me proposent de l'eau. « Ah non ! Je peux plus boire d'eau plate, j'en ai marre de l'eau plate ! J'en ai soupé ». Alors le bénévole me regarde et comme si nous étions au restaurant il m'indique tout ce qu'il a à me proposer. Oh purée ! Génial ! L'eau gazeuse et des boissons énergétiques feront mon bonheur. Mais mon bénévole revient et m'indique qu'il peut aussi me livrer en « victuailles fraiches et d'excellente qualité ». Énorme !!! Je prends de quoi me restaurer, même un peu trop et je retrouve mon épouse. Je la remercie pour son soutien et je tombe dans ses bras.

    Quelques larmes coulent. Je ne pensais pas finir cette course. Y a encore quelques jours je ne pensais pas prendre le départ alors le finir ! Sans son aide cela aurait très difficile. Je sais aussi que j'ai dû lui faire avoir les pires pensées à lui dire que je faisais le marathon, de voir mes temps chuter doucement. Mais la rassurer sur la route a dû lui faire du bien.

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

    Sur le chemin du retour à la voiture, nous voyons deux sdf qui demandent juste à manger. Je m'arrête et je leur donne mon ravitaillement pris en trop. J'ai eu droit à une couverture de survie à l'arrivée. Elle leur servira plus à eux qu'à moi. Quelques mots de remerciements et de courage et hop direction le métro.

    Une fois assis la fatigue s'abat sur moi. L'adrénaline de l'arrivée s'enfuit, les muscles crient leur ras le bol... Un après marathon normal.

    Pour ceux qui ne courent pas, cela va être difficile à comprendre, mais quel plaisir d'avoir pu courir cette course même si le manque d'entraînement s'est fait sentir. Quel plaisir d'avoir pu partager ce moment avec d'autres coureurs que je ne connais pas. Quelle joie d'avoir pu aider Stéphane qui souffrait bien plus que moi. Quelle joie de pouvoir vous raconter cela et quel joie de pouvoir le faire en essayant de faire connaître le combat des enfants et le manque de moyens de la recherche !

    Cette « victoire » d'avoir de franchir la ligne malgré le peu d'entraînement, je la dédie à tous les enfants ! Car grâce à eux, à leurs forces, on doit se sentir plus fort ! Et nous sommes plus forts que nos petits problèmes !

    Merci à vous, merci à mon épouse et mes enfants pour leur soutien, merci à Toulouse pour ces encouragements.

    Stéphane si tu peux lire cet article, retapes toi bien.

     

    Enfin, je n'oublie pas de vous dire... J'ai dit à mon président que j'étais arrivé:)

    Mon marathon de TOULOUSE 2018

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  • Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

    Cette année, je suis une nouvelle fois inscrit au semi-marathon de TOULOUSE. Mais pas seul !

    En effet, une amie qui est elle aussi bien ancrée dans l'association IMAGINE FOR MARGO, se lance dans l'aventure des 21 km et quelques du semi-marathon.

    Nous en avions parlé et le pari a été pris de faire cette distance tous les deux. Marché conclu ! Après des entraînements en commun et des persos, la date arrive et nous voilà aux abords du stade Toulousain pour récupérer nos dossards.

    La surprise sarcastic est de voir ma coéquipière du jour, Sabrina, partir en direction de la récupération des dossards du 10 km, je lui montre l'emplacement des semis.... « Sabri, aujourd'hui, c'est là pour toi ! ». Gros éclats de rire. he L'habitude de courir cette distance pour elle. Une fois dans les bons « sas » cela se passe rapidement comme d'habitude. La bénévole devant moi me dit « vous avez un numéro qui ne va pas du tout avec votre maillot ! Ah bon ? Vous allez avoir le 666 ». Je lui réponds que nous allons mettre le feu à la route ! » Sourires là encore.

    Dossard et le tee-shirt en cadeau récupérés... et un second tee-shirt, un ancien dit collector, à la taille de mes garçons récupéré aussi ! C'est sympa !

    Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

    Donc maintenant c'est presque le moment de galoper. J'explique le tracé à Sabrina, surtout le départ et l'arrivée vu que nous sommes « dessus ».

    Échauffement et nous voilà en train de dire à nos familles un petit au revoir. Mais elles vont nous voir au départ, au premier tour et bien entendu à l'arrivée. Un check avec mon épouse pour les petits malades comme avant chaque course et un avec Sabri et nous voilà prêt.

    Pour nous pas d'objectif chrono. Juste passer la ligne en finishers. cool

    Petits discours et top départ !

    Le temps est beau, un petit vent de côté mais rien d'alarmant. Nous voilà partis avec pleins d'autres coureurs de tous niveaux. Une ambiance sympa même si après je sais que le public ne sera pas nombreux sur le bord du tracé. Ce semi est fait par le TOAC en bordure de la rocade toulousaine et dans le quartier du Stade Toulousain. C'est pas le centre et il n'y a pas souvent grand monde. Mais nous ne sommes pas là pour recevoir des fleurs. Juste finir ce semi-marathon.

    Les premiers kilomètres passent comme une lettre à la poste. Le seul hic c'est que le vent nous amène les odeurs de la station d'épuration pendant une dizaine de minutes. Pas génial ! Cela gêne pas mal de coureurs dans ce premier tour. beurk

    Une fois la rocade traversée par le tunnel passant en dessous, plus d'odeur. Nous sommes en bordure du canal du midi. Et nous allons arriver au premier ravitaillement. Il est prévu de longue date que cela se fasse en marchant pour tous les deux mais rapide quand même. Sabrina récupère boisson et orange et repart aussi sec. Je suis un peu surpris et je rattrape mon amie et coéquipière.

     

    Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

    J'encourage, je parle beaucoup. Déjà qu'en temps normal, je n'oublie pas de parler, je donne conseils, encouragements, etc... Je veux qu'elle sache qu'elle n'est pas seule. Mais les premiers 10km ne sont pas un problème et nous sommes bien dans les chronos estimés avant la course.

    On n'avait pas prévu que la chaleur allait arriver et aussi chaude d'un coup. La température monte pas mal durant ces 10 premiers kilomètres. Puis nous voyons passer une moto officielle. Sabrina demande pourquoi elle est là. « Je pense que les premiers vont pas tarder à doubler et arriver ». C'est bien cela. Les 5 premiers, étalés dans le temps, nous dépassent en nous laissant sur place. Quelles foulées ! Wouah !

    Je sais pour en avoir parlé avec son compagnon, qu'au premier tour des amis communs vont venir l'encourager et qu'elle n'est pas au courant. J'avoue l'avoir un peu oublié avant de finir le premier tour et voir arriver les enfants des amis ! Sabrina est surprise et apprécie ces encouragements. Claques dans les mains, applaudissements et encouragements ! Super moment comme toujours.

    Deuxième ravito, je récupère les gourdes que je fais remplir par les bénévoles tandis que Sabrina continue sur son rythme. Nous nous retrouvons et nous reprenons notre course sous le soleil. glasses

    Passage du 13ème km et petite chute de régime. Normal. Boisson, barres ou gels, et je vois Sabri s’arrêter pour récupérer un fruit sur un arbre en bordure de route. Pourra pas être plus frais. Et cela repart. Les objectifs deviennent plus petits. On court moins vite mais les jambes deviennent lourdes. Pas de soucis. On marche. Vite mais on avance. On ne s'arrête pas. Et on repart, faut enchaîner et elle enchaîne la copine ! Elle ne lâche rien.

    Dans deux km ce sera le dernier ravitaillement. Nous rattrapons deux ou trois personnes. On les entraîne avec nous. Chacun ses soucis du moment. Certains les jambes, d'autres les crampes, d'autres des maux de ventre. Une dame s’assoit carrément sur le bas côté. « Non non fais pas çà, tu vas pas repartir ». On l'aide à se lever et nous gardons avec nous notre amie d'infortune. Mais elle a trop mal au ventre et ne peut rester que quelques centaines de mètres avec nous. Elle nous demande de continuer sans elle.

    Puis c'est au tour de deux coureurs que nous rattrapons. On ne va pas beaucoup plus vite qu'eux. Mais là encore, un mot d'encouragement et ils s'accrochent avec nous. On se retrouve donc à 5 ou 6 en petit groupe au dernier ravitaillement. Les bénévoles sont toujours avec le sourire. Je fais attention à ce tout le monde prenne bien du ravitaillement. Avec la fatigue on a tendance à vouloir prendre que de l'eau. Je récupère quelques « victuailles » et les bénévoles nous encouragent tous. C'est vraiment top ! On perd un des « nôtres » qui est victime de crampes. Elles ne passent pas. Il terminera les 5 derniers kilomètres en marchant.

    Nous sommes sur le bord du canal. Pas de virage pour relancer. Une belle ligne droite où on aperçoit pas le bout. Un garçon commence à lâcher et c'est Sabri qui l'encourage. Et cela repart. Un homme très grand est à la limite mais il tient. Il souffle et s'accroche. Allez les gars on est au 18ème kilomètre. J'encourage : « C'est la tête qui vous porte pas les jambes » . J'entends en réponse « il doit être au moins marathonien pour dire çà ». Je me retourne et petits sourires malgré la fatigue. happy

    C'est vrai que la ligne droite est longue quand on est fatigué. Chacun son tour nous allons marcher mais le groupe arrive au bout du canal. Reste moins de 2 km. Allez on s'accroche. Quelques virages et une ligne droite d'un peu plus d'un kilomètre et on arrive au abords du stade où est l'arche d'arrivée.

    Encore une ligne droite. Mais là, le bout se voit. Il s'agit du stade où joue l'équipe de Toulouse. Le sigle se voit facilement et plus il grandit plus la ligne d'arrivée s'approche. Sabri s'accroche. Je regarde la montre et j'annonce la distance restante ! Un kilo ! Un les amis ! On tient. Mais surprise, un panneau de l'organisation annonce que nous arrivons au 19ème kilomètre. Il resterait encore 2 km ? Le groupe me regarde en se disant « il nous ment ? ». Je leur dis que non. C'est pas bon ce panneau. On passe le stade du rugby et direction le stade du Toac qui est juste à côté. Je suis sûr de moi. Je leur dis on l'a vu en passant au premier tour, les premiers tournaient à gauche sur la piste quand nous on passait le deuxième ravito ». Confiance ! Ils repartent en serrant les dents mais ce panneau a fait mal au moral.bad

    Puis les premiers amis arrivent à l'horizon. Ils viennent courir avec le groupe. Ils leur disent que l'arrivée est à moins d'un kilomètre. Ouf ! J'encourage encore et encore. Quand on a mal un kilomètre c'est long. Mais la vue de la ligne d'arrivée c'est une bonne motivation. On va finir. Je le dis à Sabrina. C'est bientôt la fin et elle va rentrer dans le cercle des semi-marathoniennes ! Le tour de piste se fait tranquillement et avant l'arrivée les enfants de Sabrina l'accompagnent pour passer la ligne. Je leur laisse quelques mètres d'avance. Je sais que les photographes sont là, cela peut faire une belle photo souvenir.

    Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

    Je marche la dernière dizaine mètres et comme à chaque arrivée, un baiser pour ma mère là-haut.

    Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

    Fin de la course. On peut marcher.... S'arrêter. Sabrina regarde mon épouse et lui dit « ton mari il encourage tout le monde ! »... Je vais la voir et je l'embrasse en lui disant qu'elle est finisheuse ! Sachant qu'aucune médaille n'est donnée à cette course, nous avons prévu en famille de lui donner une médaille pour célébrer cela !

    Courage et force ont fait que nous avons une nouvelle amie dans ce groupe des coureurs de 21 km et quelques.

    Cela a été génial de courir ensemble et surtout que nous avons en commun la lutte des cancers chez les enfants !

    Bravo à Sabrina pour cela et pour son semi-marathon ! Merci pour les encouragements reçus !
    Et prochaine course le marathon de Toulouse !

     

    Mon Semi-Marathon de TOULOUSE en duo !

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  • Pour la troisième année consécutive, l'Athlétic Club LACAUNAIS, lors de son trail annuel

    "LES CHARCU'TRAILS" a fait une tombola. Tous les bénéfices ont été reversés au profit d'IMAGINE FOR MARGO !

    Mon deuxième CHARU'TRAILS en tant qu'Ambassadeur

    Je suis licencié à ce club, mais à chaque fois le plaisir est immense d'entendre que la tombola partira dans la recherche pour les cancers des enfants.

    Les ami(e)s du club portent le bracelet d'IMAGINE FOR MARGO pour faire connaître le combat !

    Ma famille est venue me donner un coup de main comme à chaque fois.

    Matthieu et mon épouse se sont remplacés pour tenir le stand où nous vendions des goodies et tee-shirt de l'association. Sans eux le combat serait plus dur. Je le dis souvent mais seul on va vite, à plusieurs on va plus loin. Merci encore aux miens de leur soutien sans faille !

    Mon deuxième CHARU'TRAILS en tant qu'Ambassadeur

    Mon deuxième CHARU'TRAILS en tant qu'Ambassadeur

    Les dons pour la tombola ont rapporté 360 € qui ont été tous reversés à l'association.

    Il n'y a pas de petit don. Il y a un don. Il faut de petits ruisseaux pour faire de grandes rivières.

     

    Merci aux amis de l'ACL et aux coureurs des CHARCU'TRAILS pour leurs dons !

    Merci aussi à l'association qui le jour de la course m'a donné des frissons en publiant sur la page d'IMAGINE FOR MARGO les messages ci-dessous... C'est super motivant !

    Mon deuxième CHARU'TRAILS en tant qu'Ambassadeur

    Mon deuxième CHARU'TRAILS en tant qu'Ambassadeur

    Merci encore à toutes et à tous ! Pour ce que vous faites pour les enfants !!

    Et si vous vous posez la question "pourquoi ils font cela ?" regardez juste cette vidéo !

    GO FIGHT WIN !

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  • Cette année, je me suis inscrit à la Corrida de TOULOUSE pour un 10 km. J'ai déjà fait cette course il y a deux ans avec mon fils aîné. J'avais aimé l'ambiance et le parcours. Alors je recommence une nouvelle fois.

    Le départ est à 21h ! Cela permet de soutenir l'équipe de FRANCE en coupe du monde contre l’Uruguay et de voir leur victoire. Puis direction la place du Capitole de Toulouse pour récupérer le dossard.

    Vite fait. Les bénévoles ont l'habitude et je récupère rapidement mon dossard. Petit hic... plus de maillot de la Corrida à ma taille... Seulement deux tailles en dessous. Bon bé un de mes garçons aura un nouveau maillot ce soir ! C'est pas génial mais c'est pas non plus super important. Une fois fait, direction un des cafés qui se trouvent au bord de la place. Le but étant de patienter un peu plus de trois heures avant le départ.

    Entre la course, la féria et la victoire de l'équipe de France de foot, il y a de l'ambiance. Avec mon épouse et ma belle-mère nous trouvons un café et une table qui se trouve au bord du passage de la course. Top ! Petite boisson et on attend en discutant. Puis le match du Brésil/Belgique commence. Cela fait passer la dernière heure plus vite.

    Direction l'échauffement. Ce n'est pas souvent que l'on peut s'échauffer sur la plus belle et grande place de Toulouse. Le check avec mon épouse pour les enfants malades du cancer et je me mets en place au départ. Le speaker nous fait faire un clapping version Islande et le décompte se fait. Nous serons 4200 au départ ! L'ambiance est énorme. Le DJ envoi les watts et le départ est donné.

    Me faudra quelques longues secondes pour commencer à courir avec toute cette foule. Et ce n'est pas évident. Malgré les sas de chronos certains se sont mélangés et difficile de doubler facilement. Personnellement je veux faire en dessous d'une heure. Cela fait un moment que je n'ai pas fait d'entraînement sur route, ayant laissé le bitume pour les sorties dans les bois et les montagnes. La chaleur, malgré le fait que j'aime cela, est bien présente avec quelques endroits où il fait lourd (et là j'aime moins).

    Enfin, après un peu plus d'un kilomètre, j'arrive à prendre ma foulée. Cela a été long, j'ai perdu pas mal de temps mais cela n'est pas grave. Je prends du plaisir à courir dans les rues toulousaines. Il y a du monde. C'est un vendredi d'été, le match est pas si loin que cela et les applaudissements sont présents.

    Passage au 2,5 km à 7mn42sec du début de la vidéo

    Le parcours est simple. Une boucle de 5,5 km passage sur la place du Capitole, un tour de 4,5 km (différent du premier) et l'arrivée sur la même place !

    Je passe donc dans les temps que je me suis fixé au 5,5 et je suis encouragé par mon épouse et ma belle-mère au passage. Cela fait toujours du bien.

    Juste avant d'arriver au ravito, le pied gauche chauffe. Il y avait longtemps. Je décide de suite de ralentir. Je passe de presque 12km/h à 11. Cela fait pas beaucoup quand on est en voiture mais en courant cela se sent énormément. Je m'arrose et je bois vite fait. Le pied chauffe mais c'est pas très « violent » alors je décide de relancer. Plus facile à dire qu'à faire. Mais j'accélère ! Je me surprends à demander au public de faire du bruit. Je me dis que je prends trop l'habitude de le faire.

    Dernier ravito à deux kilomètres de l'arrivée. Allez, on prend du plaisir et direction l'arrivée. Je vois deux endroits où j'avais bien souffert au marathon l'an dernier... Pas un super souvenir puis je me dis que j'ai eu la médaille de finisher. Alors pas de baisse de moral et en avant ! Un Go Fight Win comme pour tous les gens qui soutiennent Imagine For Margo ! Cela aide !

    Pour ceux qui aiment le foot, les bars avaient positionné leurs écrans en bordure de la course et leurs clients nous criaient le score de Belgique/Brésil. Super génial !

    Plus que quelques centaines de mètres et là je finis en roue libre. Je sais que je suis dans le chrono que je me suis fixé et j'écoute la foule ! De la pénombre de la dernière rue aux lumières et l'ambiance toujours de folie, j'arrive sur le tapis rose et je franchis la ligne. 54 mn et quelques. Je suis content. Sans entraînement spécifique à cette distance et n'ayant pas couru sur bitume depuis le semi marathon d'Albi c'est pas mal pour moi.

    Ma Corrida de Toulouse 2018

    Une nouvelle course où j'ai pu faire connaître le combat des enfants ! Même en été, même en vacances n'oublions pas de soutenir la recherche et ces petit(e)s combattant(e)s !

     

    Ma Corrida de Toulouse 2018

    GO FIGHT WIN ! cool

    Ma Corrida de Toulouse 2018

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  • L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    J'ai déjà fait des trails. Charcutrails de LACAUNE, Albatrail d’Alban, BRASSACATRAIL de BRASSAC, mais sur 12 km. Là le président de mon club me demande 25 km et 500 et quelques mètres de dénivelé positif. Je serais des vôtres.

    Je peux vous dire que j'ai lâché mon bitume depuis le marathon de BARCELONE pour aller courir dans les montagnes tarnaises que je vois tous les jours. Partis le vendredi après-midi, avec les ami(e)s de l'AC LACAUNE, nous récupérons nos dossards. Pour une fois la course est un samedi. Pour moi même un samedi matin très tôt. Départ à 06h00, à la lueur de la lampe frontale.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    L'ULTRA TRANS AUBRAC est une course qui se divise en plusieurs épreuves. Soit le 105 km en solo, soit en relais de 4 personnes, soit un 50 km en solo, soit un 8 km en solo. Nous le faisons en relais.

    Au marathon de Barcelone, Tatiana (amie du club) m'avait aidé à terminer. Nous allons courir ensemble cette fois du début jusqu'à la fin. Allez, passons directement au départ. Dans le parc d'un château éclairé à la lueur des flambeaux et des frontales des coureurs. Le départ est très original ici. Un feu d'artifice son et lumière est fait et le départ se fait en même temps. Les coureurs n'ont juste le temps de voir partir deux trois fusées avant d'aller courir dans les montagnes et plaines de l'Aveyron.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    Nous sommes en place. Quatre relais du club représentent notre ville et nous sommes tous les premiers sur la ligne de départ. Le speaker annonce que le feu d'artifice va débuter. Nous sommes prêts. Je fais un check avec mes ami(e)s pour les enfants ! Ils connaissent mon combat avec l'association. Ils m'aident tous au Charcutrails en septembre pour elle ! Et c'est parti ! Les lumières éclairent le sol et malgré la nuit, le nombre de lumières frontales, pectorales etc... nous fait voir comme en plein jour.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    On entend encore une explosion des feux d'artifice mais la concentration prend vite le dessus. Tatiana est partie super vite. Elle voulait pas risquer d'être bousculée au départ avec les dépassements des coureurs « favoris ». Pas idiot du tout. Car cela double. On se retrouve quelques centaines de mètres plus tard. Un rapide tour d'horizon pour savoir si tout va bien et c'est le cas. La nuit est encore bien là mais nous savons que cela va changer. On voit quelques rayons sortir de l'horizon. Les frontales vont s'éteindre bientôt. Premières côtes. Je me sens super bien. Même la petite nuit et le peu d'heures de sommeil ne gênent pas.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    Cinquième kilomètre, nous passons avec le lever de soleil dans un lieu dit où se trouve un château en pierres magnifique. Mais toutes les maisons et bâtisses autour sont du même type. Je sors le téléphone et photos photos et photos. Contrairement au marathon ou aux courses sur route, je ne suis pas le seul. Les traileurs prennent plein de photos et gardent des souvenirs des endroits où ils passent. Et je les comprends. Je rattrape Tatiana, on éteint les frontales et on attaque une grosse côte. Je l'encourage et nous montons doucement mais tranquillement. En haut nous entendons des cris et le son de cloches. Comme à BARCELONE nos accompagnants ont pris les cloches et signalent leurs présences et qu'ils nous ont vu. Nous levons la tête et nous distinguons nos amis ! Photos et encore photos. Au passage je dépose nos frontales. Nous n'en aurons plus besoin.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    3 km plus tard, de nouveau les cloches. Ils sont encore là ! Nous sommes bien mais les encouragements permettent de recharger les batteries. Sourires, photos et remplissage de gourdes pour Tatiana. Les copains font aussi le ravitaillement. Cool ! Les gens sont partout et encouragent tout le monde. C'est top encore une fois ! Dans un petit hameau, une quinzaine de personnes est là. Ils sont calmes alors je leur cries en montrant Tatiana : « Cherchez pas. Elle est là la star elle a besoin de vous ! ». Cela a le don de les « réveiller » et ils encouragent Tatiana qui joue le jeu et joue la star ! Génial ! Juste après par contre, nouvelle grosse côte. Ma coéquipière me dit que l'an dernier elle l'avait pas super bien passé. On va la monter là encore tranquille et hop, la montée est avalée presque comme qui rigole. Nous passons dans des paysages magnifiques !

    Je cours la tête haute. C'est superbe ! Je prends quelques photos encore et encore ! Certains chemins sont pas très larges. Remplis de cailloux et la boue les recouvrent. Cela ne m'empêche pas de courir. Je m'étonne à plusieurs reprises de faire cela. Moi qui est toujours peur de me faire des entorses je saute de cailloux en cailloux à des endroits où d'habitude, je marche. Je me retourne et j'attends ma coéquipière qui n'est jamais très loin. Un chemin plus « propice à la course » nous tend les bras et on relance. Vraiment génial ! Ho ho des cloches ! Une dernière fois nous voyons nos supporters ! Le temps et la course sont passés super vite nous avons fait les ¾. Tatiana m'indique que nous allons avoir la plus grosse difficulté du parcours bientôt. OK. Je suis prêt. Nous sommes très nombreux à cet endroit. Je vois la côte. Ah oui ! Sévère ! Deux bénévoles sont là. Je leur demande si le téléphérique est en panne car cela aurait été sympa de le prendre. Nous doublons quelques personnes et Tatiana commence à marcher. Je la regarde, je lui dis « je t'attends en haut ». un petit levé de pouce de sa part et je me lance. Je suis bien et je grimpe. Je double pas mal de coureurs. Faut dire que nous ne sommes pas nombreux à courir à cet endroit. Le bitume de cette côte gène certains aussi. Moi cela me motive. Et j'arrive en haut ! Je me suis pas arrêté, je me fais un petit « Super, Manu ! » dans la tête. L'entraînement a payé. Je suis content. J'attends Tatiana et je la prends en photo.

    Nous allons passer au sommet de la montagne. Tatiana me dit nous allons tout en bas. Cela me fait penser que mon président m'avait dit que je n'allais pas aimer la dernière descente. Tout en pierres, glissantes en cas de pluie ou de boue. La phrase de la « miss » me rappelle cette information. Et nous arrivons à 4 km de l'arrivée. Voilà cette fameuse descente. Les cailloux sont bien là... et la boue aussi. Je ralentis. Pas le choix. Je ne me suis pas fait mal sur toute la course, je ne suis pas fatigué mais je fais super attention. Concentration intense ! Cela me fatiguera plus que le reste de la course ! Je pose mes pieds en ayant calculé toutes les possibilités pour ne pas glisser. Cela arrive à deux ou trois reprises et Tatiana – plus dans son élément – me donne quelques conseils. Je les mets en application de suite. « fais gaffe Manu, çà arrive ». Je regarde rapidement derrière moi et je vois 7/8 coureurs. Eux descendent comme des balles. Je me mets de suite sur le côté pour ne pas les gêner. Tatiana continue devant eux et je les vois la suivre. Il doit rester deux ou trois cent mètres dans cette descente de presque deux kilomètres. Je vois la sortie de ce chemin et la route. Enfin ! Je suis fatigué d'un seul coup. Je ne me suis pas tordu les chevilles. Tout va bien. Je prends une cinquantaine de mètres pour respirer et je relance la machine. Les coureurs qui m'ont doublé dans la descente m'ont pris quelques secondes d'avance mais je les rattrape assez facilement. Faut dire aussi que dans le lot certains font les 105 km en solo. Et ils doivent se ménager. La course est encore longue. Nous plus que deux kilomètres. Je rattrape Tatiana. Allez on y va on termine et on va passer le relais. Entrée dans la ville, là encore tout en pierres, on passe le pont et … oh une côte ! Pas longue mais bien sévère. Accroche Tatiana. On ne peut plus s'arrêter pas là. Au moral elle repart et arrive à ma hauteur facilement. Une dernière montée en plein soleil mais là facile pour la motiver. Son petit ami est avec l'appareil photo en haut de la côte. Je lui dis "tu n'as plus qu'à monter et sourire. Tu ne peux plus t'arrêter !" Et hop la dernière côte est avalée avec le sourire.

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    Nous arrivons devant la salle des fêtes où les relais se donnent. Je dis à Tatiana d'entrer la première et nous voyons nos amis à qui nous allons passer le relais ! Super moment ! Nous leur donnons le relais et nous nous prenons dans les bras ! C'est vraiment top de courir avec un ou une amie. Cela fait ma deuxième course d'affilée où je cours avec quelqu'un. C'est vraiment génial ! Le reste de la journée sera passé à encourager nos ami(e)s à l'aide de cris, applaudissements et du bruit des cloches.L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

    L'équipe du relais dans laquelle je me trouvais ! Super ambiance !

    L'ULTRA TRANS AUBRAC 2018

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  • Mon 10 Km de CASTRES

    Le 30 mars 2018, je m'étais inscrit sur le 10 km de CASTRES. Mais c'était aussi l'anniversaire de mon fist aîné qui court de temps en temps et vous partage des photos de ses sorties running dans ALBI sur la page COURIR CONTRE LE CANCER.

    De ce fait, mon cadeau était de pouvoir courir tous les deux sur cette course avec nos beaux maillots d'Imagine For Margo ! Je lui parle de çà et Matthieu me dit « Ok ! ». « Je vais souffrir mais OK ».glasses

    Donc mon 10 km devient notre 10 km. Aucun objectif de chrono juste nous faire plaisir ensemble et montrer le combat de l'association pour la recherche.

    Mon 10 Km de CASTRES

    Dossards récupérés. Des ami(e)s de mon club de LACAUNE sont présents. Ils nous encourageront au passage en plus. Top.

    Je montre rapidement le départ et l'arrivée à Matthieu et nous partons nous échauffer. Nous ferons 3 tours de CASTRES avant de stopper nos chronos.

    Et nous voilà trottinant dans les rues et on se place dans les dernières positions du peloton. Notre objectif est de faire moins d'une heure dix minutes. Donc on ne gène pas les autres.

    Mon 10 Km de CASTRES

    3, 2 , 1 partez ! Nous sommes partis. Un check pour les enfants partagé tous les deux et nous prenons de suite notre allure.

    Certains partent comme des fusées, d'autres un peu moins vite, il y a nous deux et d'autres encore derrière. Puis d'autres font cela en relais.

    Premier tour : tout se passe pour le mieux. Il fait bon pour courir, les gens applaudissent, les bénévoles encouragent. Un ravito se trouve à l'opposé du départ au milieu du parcours permettant à Matthieu de pouvoir rapidement boire de l'eau et repartir.

    Nous venons de parcourir 4 km que les premiers nous dépassent ! Déjà ! Ils sont trop trop trop rapides pour nous. Mais bon, nous avons décidé de le faire tranquille aussi.

    A ce moment, nous sommes pris en photo par le président de l'AC LACAUNE qui nous encourage. « Allez les gars on s'accroche et on accélère ». je lui réponds « pourquoi accélérer ? Les trois premiers sont vingt mètres devant nous ! ». Cela permet aux gens de rigoler. Et nous aussi par la même occasion.

    On rattrape une jeune fille qui fait le relais. Elle est partie un peu vite et nous la récupérons. Encouragements et motivation font qu'elle arrive, toute rouge, à finir son tour et à donner son relais. Elle nous attendra pour nous remercier à la fin de notre 10 km. Très sympa !

    Mon 10 Km de CASTRESDernier tour. Il y a déjà nettement moins de monde pour encourager. Pas de soucis, nous sommes bien. Le calcul dit que nous serons bien en dessous des 1h10, donc on garde l'allure. Je sors le téléphone et nous faisons une petite vidéo que nous envoyons à mon épouse et au deuxième fiston qui n'arrêtent pas de nous encourager via l'application de running ou SMS.

    On rigole deux minutes avec cette vidéo. Dans la première ligne droite nous sommes tous seuls. Personne devant pareil derrière.

    On enjambe la rivière et virage à gauche pour passer devant la sous-préfecture. Nous rattrapons du monde. Matthieu est bien et super motivé. On double deux, puis trois et on enchaîne les dépassements. On « ramasse » ceux qui sont partis trop vite. Dernière ligne droite, nous doublons encore quelques personnes et les derniers mètres s'enchaînent. On encourage une dame qui finit très mal. Elle reste avec nous et nous remercie au moment où l'on voit l'arche d'arrivée. Matthieu accélère et nous terminons tous les deux sous les hourras des ami(e)s du club qui sont restés pour nous supporter.

    Mon 10 Km de CASTRES

    Arrêt du chrono : 1h01 ! Les objectifs sont atteints. Aussi bien celui de faire moins d'une heure dix et de montrer notre combat avec Imagine For Margo !

    Récupération du tee-shirt de la course et un ravitaillement rapide.

    Une course entre père et fils très très très sympa. Un jour d'anniversaire en plus ! Il devrait s'en rappeler ! Mais cela me permet aussi ici de le remercier comme sa mère et son frère de combattre avec moi les cancers pédiatriques. Il a d'ailleurs fait un don sur ma collecte le jour de ses 19 ans ! yes

    Bravo Matthieu ! Go Fight Win cool

     

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  •  Mon marathon de BARCELONE

    Le dimanche 11 mars 2018, je me trouve sur la « Placa Espanya » à BARCELONE pour la 40ème édition du marathon de la ville. Plus de 18000 inscrits sont présents dans la capitale catalane. Je suis avec les ami(e)s du club de l'Athlétic Club de Lacaune (ACL) et avec le beau maillot d'Imagine For Margo pour lutter contre les cancers pédiatriques.

    Le dossard a été récupéré la veille dans l'après-midi lors de la visite du village marathon. Énorme ! Les bénévoles sont là, souriants et efficaces. Nous récupérons les 17 dossards des gens du club avec le président. Cela nous a pris moins de cinq minutes ! Rapidos !

    Mon marathon de BARCELONE

    Passons directement au jour de la course ! Les élites partent à l'heure. 08H30. Puis le SAS avance d'une centaine de mètres. Nous nous retrouvons face aux deux colonnes et la ligne droite de départ. Wouaw ! Entre la beauté des lieux, le symbole de ce départ et l'ambiance sur place, j'ai la chair de poule. Je ne suis pas le seul. L'ambiance est géniale et tout le monde est dans le même état que moi. Je prends une photo et je filme un peu.

    Dans notre groupe l'ambiance monte encore d'un cran. C'est de la folie. Difficile à exprimer. Les meneurs d'allure sont là et se calent lorsque nous faisons le dernier bon avant notre départ. Le prochain a « être lâché » c'est mon groupe. Dernière vidéo, un check pour les enfants avec mes amis et il va falloir y aller. Un décompte en espagnol, musique à la gloire de Barcelone, feux d'artifices, confettis et c'est parti ! Wouaw !!! Wouaw et encore wouaw ! Quel moment.

    Je fais environ trois cent mètres que déjà les supporters de Lacaune sont présents. A grand coups de cloches de vaches et sifflets, ils m'indiqueront où ils sont et qu'ils sont là avec moi. L'application du marathon et de running me permettront de recevoir des encouragements « virtuels » mais tellement motivant.

    12ème kilomètre, j'entends un brouhaha. Je sors le téléphone et je filme. L'ambiance est hors norme. Cela ne s'entend pas trop à la vidéo mais j'en ai les frissons sur le moment. La foule est immense.

    Mon marathon de BARCELONE

    Au 20ème : bananes, oranges, eau, produits, gels, là il y a de quoi faire. Et les bénévoles ne flânent pas. Ils sont super efficaces, souriants et un mot d'encouragement pour tous. Même en espagnol, et sans avoir révisé mes cours du lycée, je comprends qu'ils essayent de me motiver encore plus.

    Je rattrape un coureur qui m'avait aidé à finir mon premier marathon à TOULOUSE. Déguisé en « MA-DONNA » je viens discuter avec lui et le remercier de son aide 3 ans et demi avant. Photo obligatoire ! Puis on se souhaite une bonne course.

     Mon marathon de BARCELONE

    J'entends et je reçois des messages. Mon épouse n'a pas pu venir mais elle m'envoie des sms d'encouragements et me tient même au courant de mes temps de passages. Une vraie coach. C'est important ce soutien. Je passe le semi-marathon (21 km et des poussières) en 1h58n. Je suis dans les temps même si c'est un peu en dessous de ce que je voulais faire.

    Je ne dis rien à mon épouse mais je sens mon pied droit chauffer. Je sais ce que cela veut dire. A Toulouse, mes deux pieds m'avaient fait très mal. Mais c'était au 35ème. Là je ne suis pas serein.

    Et plus cela avance plus je sens mon pied chauffer et son voisin de gauche commencer à faire pareil. Je tente malgré tout de rester à une allure « normale »... Cela tiendra jusqu'au 24ème. Et là c'est le feu. Pire qu'à Toulouse. Je peux à peine poser les pieds. C'est une horreur. Je me mets à marcher mais même là c'est douloureux. Je me dis « allez un petit kilomètre et y a le ravito. De l'eau ! ». Je trottine en soufflant fort essayant de rester un minimum concentré. Mais rien n'y fait. C'est l'alerte rouge à tous les étages de ma tête. beurk Je vois le ravitaillement. Je prends deux bouteilles d'eau que je vide aussitôt sur le devant des chaussures. Je sens la fraîcheur sur et sous le pied. C'est « presque » du bonheur. Je prends deux autres bouteilles pour boire aussi.

    Hormis ce problème de pieds, tout le reste va bien. Les forces sont là, le moral ...encore un peu, les muscles nickel mais le hic dans ce sport c'est que la plante des pieds dirigent tout. Et là c'est vraiment douloureux. Tant pis... je marche. Je n'ai pas le choix. Je reçois des encouragements de partout, la foule m'encourage, les autres coureurs. Une tape dans le dos, un geste, un sourire... mais rien y fait. J'ai trop mal.

     

    Mon marathon de BARCELONE

    Je regarde mon bracelet d'Imagine For Margo et je pense à ma famille à la maison qui doit voir les kilomètres passer moins vite alors je repars en trottinant. C'est dur. Je décide d'envoyer un sms à mon épouse en lui disant que je suis dans le dur. Réponse presque immédiate . Elle a vu mes chronos chuter et qu'elle me soutient à 100%. Je recommence à courir. Nettement moins vite que quelques minutes auparavant. Je vois les kilomètres qui me séparent de l'arrivée comme un gros obstacle. Pourtant à aucun moment l'envie d'abandonner ne viendra. Pas le genre de la maison. Puis les enfants pour lesquels je cours ne lâchent rien. Je ferais pareil. Je terminerais en marchant s'il le faut mais je reviendrais avec la médaille de Finisher.

    A ce moment là, je reçois deux sms. Mes garçons m'encouragent. J'arrive juste à leur envoyer un petit message que j'en reçois d'autres. Cela s'enchaîne. Je comprends que comme à ALBI l'an dernier mon épouse a lancé un SOS pour moi sur les réseaux sociaux. Sur le moment, je me dis « ils vont se dire : « mais arrête de courir si tu as mal à chaque course ! Fais du ping-pong ou du crochet ». Et je vous jure que c'est véridique.

    Les SMS, les messages via les réseaux sociaux, j'en reçois de partout. Faut pas lâcher Manu, rien lâcher. J'alterne marche et course. A chaque ravitaillement, c'est arrosage des pieds et repartir pendant qu'ils sont refroidis par l'eau. Cela dure pas longtemps. Encore un ravitaillement. Eau, gels, bananes, arrosage ! Les pieds sont dans l'eau malgré la chaleur de Barcelone.

    Pour la première fois en course, je reçois un coup de téléphone de mon épouse. Je me dis que si elle m'appelle je dois pas être très rapide pour lui faire peur au point de me téléphoner. Je ne peux pas trop lui parler car j'y arrive pas. J'ai la hantise de lui faire peur mais elle entend (et elle me connaît bien aussi) que je souffre. Cela dure deux ou trois minutes, mais cela m'a permis de me calmer. Je finirais c'est sûr.

    Je dépasse enfin les 33 km. Encore 8. Allez Manu ! Je trottine en faisant l'effort de ne pas trop m'appuyer sur les pieds. Pas évident mais j'arrive à faire plus d'un kilomètre sans marcher. Les messages pleuvent sur mon portable. Je regarde vite fait mais je réponds pas. Je sais depuis de longues minutes que je ne suis pas seul. Je me fixe des objectifs courts. « je ne marche pas avant le virage au bout de la ligne droite. Je marche jusqu'à l'arbre et je repars. Je cours jusqu'au ravito dans 500 m... ». On se motive comme on peut. Maintenant c'est le compte à rebours. Ce n'est plus 1 km de plus fait, mais un kilomètre de moins à faire.

    La veille lors de la récupération des dossards nous avions vu que les deux deniers kilomètres et demi étaient en ligne droite et en montée. Je vais arriver en bas de cette côte. Je ne veux plus m'arrêter. Maintenant c'est fini. Je ne compte plus en kilomètres. Juste une ligne droite, un virage à gauche et la ligne d'arrivée. Et je ne pense qu'à une chose « je ne m'arrête pas, je ne m'arrête pas, je ne m'arrête pas ». çà c'est du letmotiv. Je ne cours pas vite mais je ne m'arrête pas.

    Dernier ravitaillement. Je prends deux bouteilles d'eau et j'asperge mes pieds. Je ne bois pas. J'avance. Je regarde le sol à deux mètres devant moi et je cours. Je suis surpris par un ami qui vient m'encourager. Il me dit « allez Manu, accroche toi et finis avec Tatiana ». Une amie du club qui se retrouve à mes côtés. Elle me dit « accroches Manu. On va finir ensemble ». Je lui fais un signe d'y aller mais elle me dit « ensemble ». Le panneau 41 km est passé. Il reste 7 mn environ. Je parle même plus en virage ou autre. 7 mn environ. C'est court.

    Les messages continuent de tomber mais je ne regarde plus. Tatiana me parle, m'encourage, je serre les dents et je souffle tout ce que je peux.

    Le haut de la côte se dessine. Je dis à Tatiana « vas-y file ». Elle me regarde et me dit « Non ! On finit tous les deux ». Nous entrons dans la ligne droite. Enfin l'arche d'arrivée ! Il y a eu des courses où je l'ai attendu mais aujourd'hui....

    Mon marathon de BARCELONE

    Un geste pour ma maman et le ligne est franchie. 4H29mn et des poussières. Je suis finisher de mon 6ème marathon.

    Mon marathon de BARCELONE

    Je prends Tatiana dans mes bras et je la remercie. Je me « pose » quelques secondes et de suite des bénévoles viennent me voir pour savoir si cela va ou s'il faut les secours. J'ai mal mais besoin de rien en fait. C'est finit ! Je reçois ma médaille. C'est vraiment finit.

    Bravo à l'organisation et à la foule sur le parcours de la course. C'est, malgré la souffrance, le marathon où j'ai vu la meilleure ambiance et de loin !

    Je tenais encore une fois à vous remercier tous pour votre soutien. Sans ce dernier, cette course aurait été encore plus dure. Jamais je me suis senti seul. Merci encore à mes garçons pour leurs soutien ainsi qu'à notre belle association.

    Et bien entendu un énorme merci à mon épouse yes-encore un- pour tout ce qu'elle fait pour me soutenir dans ce combat contre les cancers pédiatriques et les longues heures d'encouragements qu'elle me donne avant – pendant et après la course ! Merci ma chérie !

    Mon marathon de BARCELONE

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  • Cette année, je participe à mon troisième ALBATRAIL en 3 éditions. Un 100% ! Mais comme la grosse épreuve de la première partie de l'année arrive peu de temps après le trail d'ALBAN (81) je décide de m'inscrire que sur le 8,5 km.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Comme je viens de vous le dire, je participe à cette édition car 1- j'ai habité là il y a quelques années, 2- des ami(e)s forment le club qui organise la course et enfin car ce n'est vraiment pas loin de chez moi.

    Départ le dimanche matin à 07h30 avec les licencié(e)s de mon Club de LACAUNE (ACL) pour rejoindre ALBAN à une trentaine de minutes. Le temps semble clément. Pas de vent, pas de neige, pas de pluie, un beau soleil et un petit zéro au thermomètre. Un super temps pour un trail. Une fois le dossard récupéré et le coureur équipé, je vais voir partir les lacaunais sur les épreuves. Il y en a 3 (chiffre à la mode aujourd'hui). Un 26 avec 1000m de dénivelé, 12 km pour 440m et le 8,5 km avec moins de 200m. Il m'ira très bien. J'en suis sûr.

    Départs donnés à chaque fois à l'heure précise et il me faut préparer ma course avec un petit échauffement. Petite photo pour les réseaux sociaux et je trottine doucement. On va voir avec deux amies la dernière côte qui se situe à trois cent mètres de l'arrivée. Oh elle est bien raide. Mais elle n'est vraiment pas loin de l'arrivée. « On va la croquer tranquille » dit-on en rigolant.

    Dernier départ avant le notre, la course des canicross. Le maître avec son ou ses chiens. Super moment. Les animaux sont prêts et n'attendent que d'aller galoper. Ils sont super motivés. Une fois partis c'est à nous de nous mettre en place. Le président de l'ACLA nous indique qu'il y a un petit changement. La course fera 9,2km au lieu de 8,5 suite à un petit désagrément avec le propriétaire d'un champs. Pas grand chose de plus ! Et le prix d'inscription ne change pas ! Allez restons sérieux.

    L'arche est là et nous nous installons tous. J'ai le beau maillot d'Imagine For Margo et je peux montrer le combat des enfants et des bénévoles pour la recherche.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Et en plus, j'ai la chance de voir que ce combat est soutenu par des ami(e)s d'ALBAN. Car le club de VTT local (ALBA VTT) m'a contacté pour avoir des informations sur l'association, son combat etc... Du coup, ils vont soutenir Imagine For Margo dès leur prochaine épreuve ! Le top !!!

    Explications sur la course, un check pour les enfants avec Marie, une amie du club, et le décompte se fait.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Trois, deux, un, partez ! Et nous nous élançons ! Nous ne sommes pas nombreux sur la distance de l'ALBATRAILHOUNET comme nommé par l'organisation avec 56 inscrits. Les plus motivés se sont inscrits sur les deux autres distances. Ne voulant pas risquer la blessure avant le marathon le 8,5 (ou 9,2 si vous préférez) m'ira très bien.

    Je sais que pour une fois je devrais doubler plus de personnes que l'inverse car les randonneurs empruntent le même parcours que nous et ils sont partis à peine vingt cinq minutes avant. 

    Les premiers mètres sont très rapides. Je me laisse emporter par l'élan des premiers et d'un copain du club. Je sais que je ne pourrais pas tenir cette allure de 13 km/h très longtemps en trail. Je me laisse pourtant tenter tant que je suis sur le bitume. Pas beaucoup car moins d'un kilomètre plus loin, nous voilà tous sur le parcours terre/herbe/un peu de boue et cailloux. Mais j'avoue n'avoir pas trop ralenti quand même. Je me retrouve au contact d'un petit groupe de 4 / 5 coureurs. Cela me change de rester seul tout du long. Ils courent plus vite que moi en descente mais lors des montées et des plats, je peux les rattraper.

    Première vraie côte, le petit groupe se met à marcher. Je les double et continue en trottinant. Je ne leur prends pas beaucoup de terrain car à peine la descente commencée ils me doublent comme des frelons. La course est encore longue (enfin, il reste plus de 6 km) et il faudra faire encore quelques montées. Puis viennent les premiers sous-bois. Autant pour la première édition, nous étions partis sous la neige et avions eu de la boue tout le temps que là, le soleil est présent et le gel de la nuit permet de bien courir.

    Les randonneurs doublés, je suis à quelques longueurs derrière le petit groupe. Je ne peux pas les rattraper alors je reste à mon allure. Je ne force pas mais je me sens bien même à une vitesse un peu trop élevée pour moi sur ce genre de tracé. Une descente permet de souffler un peu et je me dis que je vais accélérer un peu pour rester près du groupe. Et nous arrivons au seul ravitaillement de la course. Idéalement placé au milieu de la course. Je n'en ai pas besoin. Je rattrape de ce fait les coureurs devant moi qui ont pris à boire ou à manger voir les deux.

    Nous nous retrouvons à 7 ou 8 à prendre un grand virage à droite et une belle descente sur un chemin herbeux. Deux jeunes coureurs se font plaisir et détallent dans la pente. Je reste à mon allure et j'aperçois un chemin monotrace (enfin on y passe qu'à la queue leu leu). Je double deux du groupe pour mieux voir où je pose les pieds. Le chemin n'est pas long et nous voyons un panneau « DANGER ». Qu'est ce que cela fait là ? On ralentit inconsciemment et nous voyons un beau tronc couché en plein milieu du chemin. Passage en assurant le maximum de prise et je vois un ami qui nous prend en photo.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Il nous encourage et nous annonce « Grosse côte dans un kilomètre ». Même si il n'y a pas beaucoup de dénivelé sur la longueur, nous n'en avons pas eu beaucoup jusqu'à présent. Reprise d'un chemin d'herbe et là la côte apparaît. Oh oui elle est belle. Longue, pentue et …. longue ! arf C'est la pensée qui me frappe. Personne que je vois déjà en train de gravir la pente ne coure. Je marcherais aussi.

    Je revois la photo (celle qui suit) que j'avais vu sur la page Facebook de l'ACLA... avec la grosse côte derrière eux... Bé c'est celle-là ! Celle qui monte vers la gauche !

    Mon ALBATRAIL 2018

    On enjambe un petit ruisseau où un photographe nous cliche chacun notre tour et la montée est là.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Comme j'avais pu le ressentir elle est rude et.. longue ! Alors je marche tout le long de la montée. Je vois un autre ami en haut de la côte. Il me dit c'est plus cool maintenant tu vas pouvoir te faire plaisir. Effectivement. Le terrain est moins pentu et le paysage est superbe pour courir. Cela fait du bien de reconnaître les endroits où j'ai pu travailler avant. Retour vers Alban, passage près du lac où je suis passé huit kilomètres plus tôt. Une dernière côte dans un champ se présente à moi. Un autre coureur est là. Il marche mais il a plus de cent cinquante mètre d'avance sur moi. Je ne pourrais pas le rattraper. Je jette un coup d’œil derrière moi et là encore personne de proche. Je devrais terminer à la place que j'occupe. Entré dans ALBAN, il me reste la dernière côte que l'on a reconnu avec les copines toute à l'heure. J'ai la chance d'avoir des amies en haut et cela encourage et filme mon « ascension ». J'entends « allez finis en sprint »... Euh comment dire. Non.

    Je vais prendre mon temps et passer la ligne en faisant un petit geste pour ma maman comme à chaque course. Je finis quatrième dans ma catégorie... A quelques secondes du 3ème. Ce même coureur qui était devant moi dans la côte en herbe. Je ne suis pas déçu car je n'aurais pas pu le rattraper et deux ce n'était pas du tout l'objectif d'avant course.

    Mon ALBATRAIL 2018

    Bravo aux organisateurs, bénévoles etc... qui ont su faire vivre cette course 2018 avec le sourire et un super travail ! Vivement 2019 ! yes

    Mon ALBATRAIL 2018

    Un bel entraînement en côte pour le marathon qui arrive dans 10 jours à BARCELONE avec le club. Là il me faudra partir moins vite c'est certain. Mais c'est une autre course et là il n'y aura que du bitume !

    Mon ALBATRAIL 2018

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    Première course de l'année pour moi avec le beau maillot de l'association Imagine for Margo.

    Ma ronde givrée de CASTRES 2018

     

    Dans un premier temps, je voudrais vous remercier pour vos dons sur ma page de collecte. Un 16ème don a permis d'amener encore de l'argent à la recherche. 1153€ en tout depuis le début ! Merci cool

     

    Maintenant place à la Ronde Givrée. Cette course se passe en relais de 4 coureurs. Le premier fera 15 km, puis il y aura deux 10 km sur route et un dernier fera le trail de 18 km avant un tour en commun avant de passer sous l'arche d'arrivée.

     

    Je ferais le premier relais avec 15 km au programme et que de la route.

     

    Nous partons avec le club à 07h00 le matin pour nous rendre à CASTRES. Le départ de la course aura lieu à 09h00 donc nous avons le temps. Nous faisons attention car la route semble verglacée mais tout se passe bien et nous arrivons au parc des expositions. Café, récupération des dossards pour l'équipe et il me faut me préparer.

     

    La température est douce et pas de vent au programme. Cela change du temps des deux dernières éditions auxquelles j'ai participé. Changement fait, il me faut faire un petit échauffement. Et je me place avec les copains et copines du club (des autres équipes du club) près de la ligne de départ. Un check avec Marie (copine du club) pour les enfants et je suis prêt à partir.

    Ma ronde givrée de CASTRES 2018

     

    Le speaker essaye de monter l'ambiance mais elle est déjà au top. Tout le monde veut en découdre et lancer sa course. Alors place au décompte. Trois, deux, un, partez !

    Ma ronde givrée de CASTRES 2018

     

    Les relayeurs qui ne prendront le départ qu'au retour des premiers coureurs du 15 km et autres relais encouragent. Il y a un bruit énorme sur les premières centaines de mètres ! Top ! wink2

    Ma ronde givrée de CASTRES 2018

     

    Me voilà courant dans les rues de CASTRES. Je sais, pour avoir fait ce parcours l'an dernier, qu'il y aura quatre kilomètres de plat, puis un enchaînement de petites montées et descentes. Un demi tour et retour vers le parc des expos.

     

    Les jambes répondent bien, pas de problème à l'horizon. Et je me cale à une allure de presque 12 km/h et j'essaye de garder cette vitesse que cela soit en descente ou en montée.

     

    Tout s'enchaîne bien et je me retrouve encore une fois tout seul comme à chaque course à courir. Des gens sont devant, d'autres juste derrière, mais nous ne courrons pas à la même allure.

     

    A mon arrivée au 5ème kilomètre, j'aperçois le premier qui est déjà sur le chemin du retour. J'ai fait 5 km et il en a déjà presque 3 d'avance. Pas le même niveau ni la même foulée. Au 6ème, je croise la première féminine. Là encore cela envoie. Impressionnant.

     

    Passage au demi-tour, ravitaillement rapide et retour vers Castres et sa ligne de relais.

     

    Nous reprenons la même route mais dans l'autre sens. Je ne croise que deux ami(e)s du club. Je me doute alors que les autres sont juste derrière moi.

     

    Je reste aux alentours de 12 km/h et tout se passe bien. Passage dans les Salvages et je vois le panneau 11 km. Juste au pied d'une côte, pas longue mais abrupte, je suis rattrapé par une amie du club. Elle me dit « faut que tu me tractes dans la côte ». Inconsciemment je m'étais dit quelques mètres avant « je calme dans la montée pour ne pas me mettre dans le rouge ». A sa phrase, je reste à la même allure et je lui parle toute la côte. Le prochain ravitaillement n'est pas loin.

     

    Nous arrivons sur du plat et on prend du ravito au passage sans s'arrêter. Je me mets devant la copine pour une toute petite montée et maintenant place à un chemin jusqu'à l'arrivée. Il passe derrière les maisons et nous ne sommes pas gênés par les voitures ou autres.

     

    Nous arrivons au 12ème et Yolande me dit « vas y si tu veux ». Je réponds que je veux rester à cette allure et que je me sens un peu loin de l'arrivée pour partir.

     

    Passage du 13ème et une sorte de petit voile se met sur mes yeux. C'est pas le brouillard, sinon j'en aurais plein les lunettes. Il est vraiment dans les yeux. Je dis à Yolande que je ne peux pas suivre. Je veux assurer l'arrivée et donner le relais à mon partenaire de course. Elle part à contre cœur. Du coup, c'est Sonia (copine du club) qui me rattrape. Elle aussi a la pêche. Elle me dit « accroches toi. Viens avec moi ». Je ne réponds pas et je reste quelques centaines de mètres derrière elle. Mais plus cela va plus mon regard est brouillé. Pas cool l'affaire. J'ai mal nul part mais cela sent pas bon. Je ne sais pas ce que cela peut être. J'en ai marre, sur le coup, de « tester des trucs en course ».mad

     

    Sonia me prend une dizaine de mètres mais je suis toujours aux alentours de 12 à l'heure même si j'ai un peu ralenti.

     

    Dernière ligne droite avant de rentrer dans le parcours de barrières avant le parc des expositions. Elle ne fait que 400 m mais elle me semble longue. Je lutte pour rester efficace dans ma foulée. Je me fais doubler par trois ou quatre personnes et j'essaye de serrer les dents pour ne plus voir « d'adversaire » me dépasser. Je rentre enfin entre les barrières.

     

    Ma ronde givrée de CASTRES 2018

     

    Sur le coup, je ne perçois pas grand chose. Juste une pensée « arriver pour donner le relais ». J'entends des voix que je connais bien m'encourager. Ce sont les licencié(e)s du club qui m'encouragent. Je lance un signe de la main, mais même si je tourne la tête vers eux, je ne les vois pas. J'entends juste « vache, il est blanc, faut aller le chercher !». Si j'avais été bien je me serais demandé ce qui se passait mais là... aucune réaction. Reste 50 m.

     

    Je passe la ligne en tapant dans la main de mon coéquipier qui part pour le premier 10 km. Je souffle. J'ai la tête qui tourne. Je donne ma puce électronique et je cherche les copains et copines du club. Je perçois leurs maillots bleus.

     

    Je leur dis que j'ai la tête qui tourne. Que je me sens pas bien. « Tu fais une hypo, on t'amène au ravito prendre du sucre ». J'avais jamais testé cela... et bien j'aime pas.

     

    Nous sortons avec Yolande et Sonia direction le ravitaillement d'après course. Passage de la porte et je me sens partir en arrière. Juste le réflexe de m'accrocher à un bras. Les filles me récupèrent et m'amènent, bras dessus bras dessous, jusque devant les tables remplies de pâtes de fruits, sucre et morceaux de chocolat. Et je mange. Je prends sucre et boissons gazeuses. Je ne sortirais que quand cela ira un peu mieux. J'avais pourtant déjeuné correctement le matin, mais le manque de sommeil depuis quelques jours a dû me jouer un mauvais tour.

     

    Il me faudra quelques lonnnnnnngues minutes pour retrouver ma toute ma tête. J'ai eu aussi besoin de quelques minutes de plus pour me rappeler ce qui m'est arrivé. J'aime pas cette sensation. beurk

     

    Tout le monde vient me voir et me demande ce qu'il se passait et si cela va mieux. Puis après, il faut quand même savoir le temps que j'ai mis au 15km. « ah bé j'ai quand même éteint mon chronomètre ». C'est un temps de 1h16 et une moyenne de 11,78 km/h. Pas mal pour moi ! Je suis dans ce que je m'étais donné comme "objectif".

     

     

    Je peux maintenant encourager les ami(e)s qui arrivent et partent faire leur relais. Je dois encore faire un peu plus de 500 m avec toute mon équipe après le dernier relais pour un passage à 4 sous l'arche d'arrivée et l'arrêt officiel du temps.

     

    Cela se passera bien. J'ai les jambes un peu lourdes mais plus d’hypoglycémie. Après la ligne, toujours ma petite pensée pour ma mère qui a combattu ce maudit cancer.

     

     

    Quelle belle course avec le club ! Le relais est quelque chose de sympa car on se pousse au maximum pour les copains.

     

     

    Maintenant, je continue l'entraînement marathon. Barcelone arrive en mars et il se fera toujours et encore sous les couleurs de l'association IMAGINE FOR MARGO.

     

     

    Encore merci pour vos encouragements qu'ils soient faits par sms ou sur les applications running.

     

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