• Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Le mois de février s'est terminé avec 211 km au compteur. Entraînement sur route et quelques sorties trail en vue justement de l'ALBATRAIL.

     

    L'ALBATRAIL est arrivé ! Première surprise, la neige est là à une heure du départ ! Un petit vent vient s'inviter lui aussi.

    Mais cela ne tient pas. L'avantage c'est que la neige et le vent vont s'arrêter peu de temps avant le départ des runners du 26 Km. Personnellement, je me suis inscrit sur le 12... pas le niveau pour courir dans toutes ces côtes sur des longues distances.

    Alors, je récupère mon dossard auprès d'amies du club de l'ACLA d'ALBAN. L'avantage c'est que pour y avoir habité, je connais pratiquement tout le monde. Je cours presque à la maison. Certes je ne connais pas le parcours car je n'ai commencé à courir que depuis mon arrivée à LACAUNE.

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Dossard récupéré. Je m'équipe et petit échauffement. Tout se passe bien et rien de dérangeant est à déclarer.

    Je cours sous mes "nouvelles couleurs" : IMAGINE FOR MARGO. Une super association qui se bat contre le cancer des enfants. Elle permet de collecter des dons pour les soigner, pour aider la recherche du cancer pédiatrique et aider les familles. Tout ce que j'aime et ce qui me motive. De ce fait, je cours en apportant mon soutien et mes "forces" à ces enfants et leurs familles.

    Imagine for margo

    Gants, bonnet, cuissard long, boissons, musique, montre GPS : check !

    Plus qu'à attendre le départ. Je retrouve des amis et plus particulièrement Thomas avec qui on décide de faire le maximum de la course ensemble.

    Les runners du 26 km sont partis et nous cela se passera dans 30 mn. On finit l'échauffement et on s'installe derrière la ligne de départ.

    Discours du directeur de course et le compte à rebours se lance !

    Départ ALBATRAIL d'ALBAN

    3, 2, 1 ... partez !

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Comme de coutume, une pensée pour les miens et pour les enfants malades puis je me lance. Un petit parcours sur le bitume et dans ALBAN avant d'arriver dans le vif du sujet.

    Le premier chemin apparaît. Il est déjà marron de boue. Nos camarades du 26 ont déjà fait la trace et je n'arrive pas dans les premiers du 12. Le patinage artistique commence happy

    Un appui sur trois en moyenne glisse. Mais cela n'empêche pas la bonne humeur malgré la température basse.

    Une première descente qui se passe rapidement. Puis le tour du lac avec des amis photographes qui "clichent" tous les coureurs.

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Et voici la première côte ! Elle est grimpée tranquillement là encore. Grosses glissades dans la descente mais sans chute ! OUF !!!

    Je me retrouve seul, Thomas m'ayant pris plusieurs centaines de mètres dans la montée. J'enchaine la traversée de plusieurs ruisseaux. Cela a l'avantage de nettoyer les crampons des chaussures:) ! Je rattrappe plein de coureurs dans les descentes. Cela m'étonne car je ne prends pas de risques mais l'entraînement avec les coureurs de LACAUNE doit porter ses fruits. Je fais attention surtout quand il y a de la boue car les appuis partent dans tous les sens.

    Je rattrape mon "coéquipier du jour" et je continue sur ma lancée. Montées et descentes s'enchaînent jusqu'au 5ème kilomètre.

    Remontée d'un passage du ruisseau, que je longeais depuis 200 m. Saut dans l'eau très fraîche. Une photographe est présente. Je m'arrête une seconde pour faire un grand sourire et montrer le beau maillot de l'association. Quelques secondes après le sourire aura disparu. Je remonte dans le cours d'eau et à quelques mètres de sortir de ce dernier, le pied gauche bute dans un caillou. Je ne l'avais pas vu ayant de l'eau jusqu'au mollet. Je sens le genou se tordre. Afin d'éviter la blessure, j'accompagne le mouvement de genou pour soulager l'articulation. Je sens comme un arc électrique monter du genou jusqu'au hanche.beurk

    Je me trouve le "bec" dans l'eau, les jambes et le torse sont complètement détrempés. Je me relève et ma première pensée a été : "ouf... pas de blessure". Je sors et je me mets sur le côté du chemin afin de ne pas bloquer les coureurs qui me suivent.

    Thomas arrive à ma hauteur et me dit qu'il va rester avec moi. Je lui réponds qu'il doit continuer et que je le récupèrerais. Je sais déjà que ma fin de course va être longue. Je n'arrive pas à m'appuyer sur mon pied. Thomas part à contre coeur et je me retrouve seul.

    Je souffle quelques secondes et je décide de continuer. C'est un petit peu valloné et j'arrive à courir.

    Le ravitaillement arrive et après avoir pris quelques forces, je profite de la descente pour doubler quelques coureurs. La douleur arrive un peu avant la fin de la pente. Un passage en bitume m'aide moralement.

    J'écoute l'application de running qui me dit que seulement 4,5 km restent à faire. Sauf que je sais que les 4 derniers sont pratiquement qu'en montée.... Pfffffut !

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Je me concentre sur ma respiration et je sais que dans les montées, je ne pourrais pas courir. L'appui sur le genou n'est pas possible. Trop de douleurs. Alors je marche plus ou moins vite. Je croise plusieurs bénévoles qui m'encouragent. Les gens de la sécurité civile me demandent de m'arrêter. Impossible ! Je n'ai pas ce caratère et puis, je me dis que les petits que je soutiens ne se plaignent pas et ils souffrent plus que moi. Je ne suis pas non plus à me faire mal inutilement. Concentré et motivé, tout se passe le moins mal possible.

    A un carrefour, le bénévole me dit, dernière côte de 400 m dans les bois après c'est de la route. En côte certes mais du bitume. On se motive avec si peu quand on n'est pas bien.

    Je sors du bois... Pas comme le loup, mais je suis bientôt arrivé. C'est la course, pire qu'au marathon, où il me presse d'arriver. Dernière côte ! Allez dernière côte. Je connais les lieux, je sais par où je vais passer, devant quelles maisons je vais devoir passer, etc...

    Un autre coureur arrive à ma hauteur et me voit boîter. "Accroches toi avec moi, on arrive tous les deux". Je tente de le suivre quelques centaines de mètres mais je dois le laisser partir. Je suis pas bien. Vas y, j'arrive pas... Il me fait un signe de la main pour m'encourager.

    Un panneau annonce "Dernier kilomètre avant l'apéro" ! J'aime le clin d'oeil même si sur le moment il ne m'a pas fait sourire.

    Je ne profite pas comme sur les autres courses. J'ai vraiment mal. La ligne d'arrivée est là. Quelques personnes encouragent avant que j'entende mes ami(e)s sous l'arche lancer des "Allez Manu, Allleeeez !". Je passe la ligne et je souffle un grand coup.

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Je dois m'appuyer sur les barrières. J'ai cru que j'allais basculer en arrière. Je ne suis pas bien et je fais une belle frayeur aux bénévoles présents. Je ne peux plus poser le pied. Je m'assoie et j'essaye de me calmer. J'essaye de m'expliquer sur ma douleur et je vois arriver des gens de la sécurité pour voir ma blessure.

    Une amie me demande pourquoi je n'ai pas abandonné. Je lui montre juste le maillot et elle me dit "je comprends". Elle me donne gentillement un bisou et on m'emmène au chaud. Thomas est là et regrette de ne pas être resté avec moi. Mais la course est finie. J'ai fini et c'est le principal.

    Quelques minutes après cela va mieux...moralement bien entendu.

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Le genou brûle mais je ne suis plus "obligé" à poser le pied. Pansements, cachets vont vite soulager la douleur.

    La douche chaude va aussi aider. Par contre, toujours l'impossibilité de poser le pied.

    Au retour, je vais voir les bénévoles de l'arrivée pour leur dire merci et leur dire que je vais bien. Mais aussi leur expliquer ce qu'il m'était arrivé car je doute que mes explications sous l'arche trente minutes avant étaient très claires happy

    Avant la remise des réccompenses, le directeur de la course me fait venir sur l'estrade et après m'avoir "annoncé" me demande de présenter l'association pour laquelle je cours. Génial ! Les gens écoutent avec attention et j'ai pu en quelques minutes dire tout le travail d'IMAGINE FOR MARGO. Applaudissements à la fin de ma présentation. Cela regonfle le moral ! Je prends ces applaudissements pour l'association et toutes les personnes qui se battent pour aider les enfants, leurs familles et les chercheurs. Un tout petit peu pour moi, j'avoues. Merci à l'ACLA de m'avoir permis de parler !!! cool

    A ma descente, plusieurs personnes sont venues me voir pour savoir comment elles pouvaient aider. Voilà ce qui est le principal de ma journée. De super discussions, rapides, mais pleines d'espoirs pour nos petits combattants qui luttent tous les jours contre la maladie !

    Pour le classement de la course, je termine 81ème en 1h27mn sur 181 coureurs mais cela est annexe.

    Je tiens à féliciter tous les bénévoles et organisateurs de l'ALBATRAIL. Pour une première, ils ont été très très bons et même si la météo nous a joué des tours, leur organisation a été au top !

    Maintenant le genou va mieux. je n'ai pas encore repris la course. Le repos est le meilleur ami de la blessure et je peux voir arriver les prochaines échéances avec sérénité.

     

    Mon ALBATRAIL d'ALBAN

    Merci à vous pour vos partages de ma page Facebook et du blog pour faire connaître ce combat et cette aide à ces enfants, familles et à la recherche.

    Le lien de ma page de collecte est ICI

    A très bientôt et n'oubliez pas, la lutte contre le cancer c'est tous les jours !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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