•  Dimanche pluvieux et frais dans l'HERAULT mais course quand même.

     Mon Marathon des Barjots !

    Je participe pour la première fois au marathon des Barjots. Le concept est simple, soit faire la course entière qui est divisée en deux parties : un semi-marathon sur route et un trail de la même distance après. Je ne ferais que la première partie pour donner le relais à Florent un ami du club de LACAUNE.

    Il fait frais je l'ai dit. Il pleut et cela encore je l'ai déjà dit. Il ne fait pas bon sortir un coureur mais j'ai la chance d'être avec 17 membres du club où j'ai pris la licence (AC LACAUNE) et avec le beau combat d'Imagine For Margo pour lutter contre le cancer des enfants. Tout pour être motivé.

    Mon Marathon des Barjots !

    Explications de la course par les officiels, le speaker essaye de chauffer la foule mais rien y fait. Nous sommes transis de froid. Je fais le check pour les enfants avec Sonia une amie du club, car mon épouse et mes garçons n'ont pas pu venir. Ils m'ont quand même envoyé des messages d'encouragement avant la course. Super !

    Le départ est donné à l'heure et je pars donc pour 21,1 km et 400 m de dénivelé positif. Cela va monter !

    Avec l'entorse que j'ai eu en novembre, je n'ai pas beaucoup couru et je sais que cela va se payer en fin de course. Je décide de partir quand même vite et de voir les sensations que je vais avoir pour adapter ma vitesse.

    Mon Marathon des Barjots !

    Les trois premiers kilomètres sont avalés dans un bon rythme. Aucune douleur à la cheville. Le seul hic c'est que la pluie me gêne avec les lunettes. Je décide de les enlever et de suite la pluie s'arrête ! Bon elles sont rangées et cela ne me gêne pas de ne pas les avoir non plus. Le froid par contre me glace les mains. Je bouge les doigts pour essayer de les réchauffer. Cela marche un temps. Je ferais cela toute la course. Je regrette de ne pas avoir pris les gants.

    Nous passons dans de beaux villages et pas de spectateurs. Le temps fait qu'ils doivent être restés au chaud chez eux. On peut les comprendre. Ce sont les bénévoles qui encouragent.

    En haut d'une côte, j'ai la chance de voir les copains qui prendront les relais après la partie route et qui encouragent tout le monde. Cela fait plaisir et motive encore plus.

    Je commence à voir que je ne tiendrais pas les 12,5 km/h. Il va falloir ralentir un peu. Le manque d'entraînement se paye. Alors prenons les devants en prenant une allure plus calme. Et puis les premières grosses côtes arrivent.

    400 m de dénivelé étaient annoncés, il va bien falloir les avaler. Et cela arrive au 6ème kilomètre. Plus d'un kilomètre de montée. Pour un temps humide, la côte est sèche ! Je monte doucement et il va falloir en monter d'autres. Je décide de marcher vite et de ne pas hypothéquer le reste de la course. Je suis doublé par quelques coureurs et je me remets à courir. La côte n'en finit pas. Je rattrape un participant et je lui dis « viens avec moi on monte tous les deux ». Nous sommes ensemble jusqu'au ravitaillement placé au sommet. Super idée de l'organisation. Puis à force de monter faut bien descendre. Quelle descente. Elle permet à reprendre une très bonne allure. Jusqu'au moment où nous croisons le premier. Il a déjà fait le demi tour et repart en direction du passage des relais. Je regarde mon compagnon de course et nous avons la même pensée « va falloir remonter cette pente ? ». « Apparemment oui ! ». Oh le petit coup au moral. Nous n'en sommes pas encore à la moitié.

    Mais on court. On arrive dans une partie qui est une succession de petites montées et petites descentes. Je croise un copain du club qui fera tout le marathon en solo et une amie qui est sur le chemin du retour. Je vois au loin une belle côte et des coureurs dans les deux sens. Montée et descente. Pfff va falloir monter la haut faire demi tour et revenir prendre la côte où j'ai croisé le premier. Pas bon pour la motivation. Moi qui aime courir à un rythme régulier cela ne sera pas possible. Allez on y va.

    Montée, tour du rond point et hop direction le départ. Je croise donc les copains du club qui étaient pas loin derrière moi. On s'encourage et on se tape dans la main. Chaque petit geste donne de la force à chacun.

    Je fais le point de ceux et celles que j'ai croisé et il me manque une amie. Pas possible qu'elle ne soit pas là. Je me retourne et je l'aperçois. Elle a quelques centaines de mètres derrière moi. Je sais que dans la côte, ses facilités de traileuse vont l'aider et qu'elle va revenir sur moi. Je ralentis encore un peu pour m'économiser avec le gros morceau de la journée. Dominique me rattrape au bas de la descente. Je l'encourage dans la montée. Je suis bien. Je m'attendais à souffrir dans cette partie mais le fait de l'encourager me fait bien passer l'obstacle. Passage une nouvelle fois au ravitaillement et maintenant une énorme descente.

    On lance les chevaux. Domi me dit qu'elle est bien et on part chacun à sa vitesse. J'en profite pour accélérer vu l'angle de la descente. Il ne reste que 5 km et tout va bien. Les jambes vont bien et le moral aussi malgré le froid.

    En bas, nous avons enfin droit à du plat. Ahhh là cela va bien. Je reste à une bonne vitesse. Arrive le hic de la journée, la cheville me rappelle que j'ai eu une entorse et qu'elle n'a pas eu assez de temps pour se reposer. Un point qui au dessus de la malléole devient douloureux. Je marche un peu et cela passe. Je repars en courant. Après une centaine de mètres, la douleur revient. Une cinquantaine de mètres de marche et cela repart. Cela me permet de savoir que je finirais la course sans trop de bobos.

    Dernière petite côte et nous voilà au bord de la route. La bénévole me dit il reste moins de 2 km. Cool cela va le faire. Je ne vois pas Domi derrière moi mais elle ne doit pas être loin. Le truc rigolo c'est que je donnerais le relais à son fils tandis qu'elle donnera le relais à son mari. Les deux vont se tirer la bourre c'est sûr.

    J'arrive proche de l'arrivée et mon coéquipier est déjà là. J'entends les ami(e)s du club encourager. Allez Manu tu y es. Quelques escaliers, une petite montée mais très abrupte avant de donner le relais à Flo qui part vers la partie trail.

    Je fais un geste vers le ciel comme à chaque course pour ma mère.

    Je vois arriver mes ami(e)s qui passent leur relais et j'encourage ceux qui partent vers les chemins de l'Herault.

    Ravitaillement final pris c'est un changement de vêtements rapide pour reprendre un peu de chaleur. Et après nous attendons nos concurrents. Flo va souffrir dès le 10ème kilomètre. Il lui arrive la même chose que moi au marathon d'Albi. Il est vidé de toutes forces. Mais il ne lâchera rien et finira sa course au moral. Bravo à toi Flo. Avec son « jeune âge » il a montré une force de caractère qui m'impressionne. Je lui laisserais reprendre des forces et je lui dirais. Encore bravo Flo !

     

    Mon Marathon des Barjots !

    J'ai pu lors de cette course montrer une nouvelle fois le combat des enfants contre le cancer et le manque de moyens de la recherche.

    Merci à vous pour vos encouragements et vos messages avant, pendant et après la course. C'est top et ils vont aussi bien aux enfants qu'à moi durant l'effort.

    Mon Marathon des Barjots !

    Je profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et rendez-vous pour la prochaine course de 2018 à la Ronde Givrée fin janvier.

    Un joyeux NOEL aux enfants malades et à leurs famille !

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    Dimanche 22 octobre 2017, je me retrouve sur les routes du marathon de TOULOUSE pour la troisième fois en trois ans.

    Cela devient un combat personnel. Non seulement pour le combat contre les cancers pédiatriques avec Imagine For Margo mais aussi car les deux premières fois cela ne s'était pas bien passé. Une fois les pieds en feu en 2015 et les jambes dures en 2016. Alors cette année, je sais que tout se passera bien. La troisième est toujours la bonne dit-on chez moi. cool

    J'ai la chance comme à chaque fois à TOULOUSE d'être encouragé par mon épouse et ma belle-mère par les SMS reçus avant le départ. Mais pas que. Je vous l'expliquerais un peu plus tard.

    Arrivés sur place, nous trouvons les ami(e)s du club de LACAUNE. Aujourd'hui il y a plusieurs courses : un 10 km, un semi-marathon, le marathon handisport, le relais et bien entendu le marathon.

    Le temps est maussade. Rien à voir avec le soit disant été indien dont la presse nous bassine à la télévision. Il y a du vent, quelques gouttes de pluie. Pas super cool mais cela ne m'empêche pas d'avoir le sourire et d'être prêt.

    Nous faisons la photo avec les licencié(e)s du club avant qu'ils aillent sur la ligne de départ pour le semi-marathon. Un club avec un COEUR grand comme ça. Ce sont celles et ceux, entre autres, qui portaient les bracelets d'Imagine For Margo sur le CHARCU'TRAILS 2017 et qui m'ont aidé ce dimanche de septembre pour les enfants.

    Je regarde le départ du 10 km où nous avons un ami qui court. Puis le semi prend le départ, va falloir se préparer. Le bisou à mon épouse et le check pour les enfants comme d'habitude et direction l'échauffement.

    De suite, je me sens bien. L'entraînement a été bon, suivi, fait attentivement et dans les règles de l'art. Je me fixe comme objectif un peu moins de 4 heures. Il n'est pas impossible et déjà fait deux fois (Toulouse la première fois et Nice). Le dernier 42km195 avait été une catastrophe pour moi à ALBI mais là c'est hors de question !

    Je prends une photo pour la mettre sur ma page FACEBOOK quand je vois la mascotte du marathon venir vers moi. Deux coureurs vont pour faire un selfie et je leur propose de faire la photo. Ils feront de même pour moi. Sympa cette ambiance.

    Le départ initialement prévu à 09h20 sera décalé de 20 mn. La sécurité sur place ralentit l'arrivée des coureurs. Mais cela ne me dérange pas. J'ai calqué mon échauffement en fonction.

    Çà y est. Cela va être mon tour. Départ de mon cinquième marathon (2 Toulouse, 1 Nice, 1 Albi) dans quelques secondes. Je suis prêt, concentré et motivé comme jamais.

    PAN ! C'est parti. Plus que 42km195 ! Enfin 42km car les 195 derniers mètres sont pour le fun comme j'aime à le dire.

    Mon épouse et ma belle-mère seront présentes sur tout le parcours. Elles ont étudié leurs places en fonction de mes chronos prévus. Je les verrais au 800 m après l'arche de départ puis au 12ème km. Même si le départ n'a eu lieu que depuis quelques minutes, cela fait du bien. J'ai vu juste avant de partir que certain(e)s avaient déjà commenté ma publication. Je ne suis pas seul à courir en fait. Le top de se sentir épauler dans l'épreuve qui m'attend.

    Je ne serais pas seul loin de là car nous serons presque 3000 à vouloir vaincre le marathon de Toulouse cette année.

    Passage près des miens, encouragements, tapes dans les mains et maintenant c'est à moi de jouer. Dans plus d'une heure je les reverrais au douzième. Go Manu go. Je reçois déjà des encouragements sur l'application running. Je ne suis vraiment pas seul.

    Passage dans les rues de Toulouse. Malgré le temps maussade, il y a un peu de monde qui lance des allez allez, bravo à tous ! Je décide de partir à un peu plus de onze kilomètres par heure. Je sais que je pourrais tenir. J'ai de très bonnes sensations. Je suis entouré, motivé et le beau maillot de l'association Imagine For Margo est encore là pour me donner des forces.

    Je suis même obligé de me freiner. Les jambes et la tête accélèrent mais je ne veux pas prendre de risque. La route est encore longue !

    Passage au 10ème kilomètre en un peu plus de 54 mn. Tout baigne. Les sensations sont toujours là et tout se passe pour le mieux. Même si quelques alertes sont venues me faire un peu peur. Le pied gauche s'est mis à chauffer quelques secondes et que j'ai une douleur au petit doigt du pied aussi. Mais cela s'atténue et s'efface même. Cool !

     photo du site Runningtrail.fr

    J'arrive au 12ème kilomètre. Je devrais voir mon épouse et ma belle-mère. Je lève la tête pour les chercher mais je ne les vois pas. A moins que cela soit au 12,5 km ? Là encore personne. Tant pis, j'aurais apprécié de les voir mais j'en avais pas vraiment besoin. Je sais qu'elles seront plus loin sur le parcours et là j'aurais besoin de leurs énergies. C'est sûr.

    Passage au 18ème kilomètre. La quartier des MINIMES. Je sais par contre que là, je recevrais le soutien de ma famille. Elles seront là, sûr. L'an dernier à cet endroit je leur avais dit que c'était pas bon. Je vois mon épouse faire des photos et la question fuse : « comment çà va ? ». « Je suis très bien, j'ai mal nul part ». Un sourire, une claque dans les mains et les « Allez Manu » pour relancer ma course. Une grosse bouffée d'oxygène. Cela aide de se sentir soutenu !

    Les encouragements fusent de partout. Le soleil réchauffant l'atmosphère permet aux gens de sortir les mains de poches aussi. Et je passe le semi-marathon. La moité de la course est déjà faite et derrière moi. 1H54mn. Cela est bon. Je suis le plan de course que je me suis fixé.

    Même si quelques coureurs sont devant ou derrière moi, je cours seul. L'habitude de l'entraînement je pense. Je ne vous l'ai pas dit mais je ne suis pas les voiles des meneurs d'allures. Celles des 4 heures est derrière moi et celles des 3h45 loin devant forcément.

    Je revois aux 23ème les miens. Encore des photos et toujours le sourire en entendant que je vais bien et qu'aucune douleur n'est présente. Je les reverrais dans 7 km. J'ai même droit à de la pluie et du vent de face oops. Heureusement cela ne dure pas. Ouf !

    Je suis toujours concentré. Je garde mon allure. Je suis bien, cela change. J'ai l'impression d'être sur le marathon de Nice où tout s'était bien passé. En fait c'était même le seul où j'ai pas eu un problème. 30ème, le passage au fameux « mur » se fait sans soucis. Je suis toujours dans les temps et le corps répond bien. Le top.

    Un peu avant le 33ème, les mollets deviennent un peu durs. Je ne suis pas sujet aux crampes mais je sens moyen moyen ces sensations là. Je ne vais pas tarder à voir mon épouse et dans le sac, j'ai un cachet pour supprimer ces « douleurs ». Elle est là avec sa mère et je lui demande un comprimé. Je leur dis que la fatigue arrive mais que cela va. Je m'arrête moins d'une minute et je croque ce comprimé. Quelques minutes après c'est passé. Efficace !

    L'avantage c'est que je sais qu'à partir de maintenant et jusqu'à l'arrivée, je verrais ma famille tous les trois kilomètres. Le tracé du marathon favorisant cela.

    34ème kilomètre passé à 10,7 km/h. Avec l'arrêt rapide pour le produit anti-crampes c'est normal. Je me sens bien. Pas de problème. Je double quelques personnes et je me lance dans la ligne droite en direction du Grand Rond. Au bout de la ligne droite je serais au 35ème. Il ne restera plus que 7 km.

    Durant ma course, le calcul est simple. Avant le 30ème, j'additionne les kilomètres les uns après les autres. Puis après je me dis qu'il n'en reste que 12. Et je soustrais au fur et à mesure. Chaque coureur à sa tactique mentale. Encore 11, puis encore 10 et arrivée au 35 c'est plus que 7, 6 etc...

    Le 35ème arrive. Ligne droite d'un kilomètre et au bout les miens m'encourageront une nouvelle fois. Je reçois deux douleurs presque simultanées. Les pieds sont en feu !!! Je ne peux pas les poser et prendre appui dessus. Nooooon mad. Je pousse un cri. Les coureurs autour de moi me demandent si cela va. Je leur réponds que j'ai les pieds en feu et que j'arrive plus à courir. Ils continuent leur course bien entendu. Cela me sape le moral d'un coup. Je ne suis plus concentré. Je sais ce que cela me procure comme douleur. D'habitude elle arrive progressivement mais là, elle est apparue d'un seul coup. Je suis obligé de marcher. Je me prends la tête à deux mains. Je suis agacé, je vais devoir serrer les dents jusqu'à l'arrivée. Le plaisir et les chronos que j'avais jusqu'à présent n'existent plus.

    Je prends quelques secondes et j'essaye de repartir. Je passe devant le grand Rond et ma famille et je leur dis que j'ai les pieds en feu que je vais avoir du mal pour finir. Leurs visages se ferment. Elles ont compris en voyant ma tête en arrivant vers elles. Tout se passait pourtant très bien la dernière fois que je passais devant leur emplacement.

    Allez Manu, concentre toi. Relance l'allure. Il ne reste que 7 km. C'est moins qu'à l'entraînement. Allez Manu. Je me bats contre ma colère et je relance l'allure qui est passée pour le coup à moins de 10 km/h. Je reçois plus d'encouragements dans les oreilles. L'application fait son effet et je pense que Paola, mon épouse, a du dire aux ami(e)s du club que les pieds sont en feu pour moi. Je reçois quelques sms aussi. De suite, je me dis « comme à ALBI, elle a du appeler au secours pour moi sur Facebook ». Allez tu n'es pas seul.

    Les quatre heures sont encore possibles. Les voiles ne m'ont pas encore doublé. Cela ne durera pas, je le sais. Peu avant le 40ème, je vois passer les 4 voiles des 4 heures. Je me dis elles sont en avance, je peux m'accrocher, finir avec elles. Allez. Je tiens moins de 500 mètres et les pieds m'empêchent de continuer. Je rage. Je râle. Je dois une nouvelle fois marcher. Un bénévole est là. Il m'encourage. Me dit « trottine, tu es au bout, tu peux le faire ». Je recommence à courir et il me dit « avec ce maillot, tu dois leur montrer qu'on doit se battre». Purée ! Je me dis « toi tu sais motiver ». Je ne marcherais plus. L'an dernier quand mon fils aîné m'avait aidé, un bénévole nous avait dit quelque chose comme çà et cela m'avait permis de finir en courant.

    Je repense au fiston et à l'édition 2016. Non je ne marcherais plus. Je vais courir jusqu'à la ligne d'arrivée. Peu importe le chrono. Même avec la douleur je décide de prendre, à nouveau, du plaisir à courir le marathon. La douleur ne m'empêchera pas de me faire plaisir. Plus facile à penser qu'à faire. Quand je commence à ralentir, je me cries dessus « tu n'as pas le droit, tu cours !». Les gens me regardent bizarrement. Faut dire que là, y a du monde. Et du coup, je reçois quelques encouragements. Mais rien à voir avec ce qui va arriver. 

    Les ami(e)s du club, prévenu(e)s par mon épouse, sont là. Ils sont tous là alors que cela fait plus de 2 heures qu'ils ont fini leur course. Deux viennent me chercher en courant. Je leur dis que cela me fait plaisir de les voir mais que je souffre avec mes pieds. Elles me disent « ne lâche rien, continue ! » « j'ai des ampoules plein les pieds mais je ne te laisse pas ». Les autres viennent avec moi. Maintenant je ne suis vraiment plus seul à courir et à prendre la dernière ligne droite avant la place du Capitole et l'arrivée. Un kilomètre avant de passer sous l'arche. Je ne suis plus seul. Les neufs licencié(e)s du club ayant fait le semi-marathon courent avec moi. Un seul dossard, le mien, mais il est porté par 10 personnes. Je les entends parler, m'encourager, mais je ne peux plus répondre. Ils m'ont « boosté » et j'accélère. Ils m'entourent, ils me donnent toutes leurs forces, et je repars de plus belle. Je vais finir à l'allure où je suis parti quatre heures plus tôt.

    La sécurité les empêche de me suivre à 600m de l'arrivée. Je continue mais je ne suis pas seul. J'entends leurs cris et leurs encouragements durant plusieurs centaines de mètres. Je lève juste le pouce vers le ciel pour les remercier. Je ne peux pas plus.

    Le bout de l'avenue. Il reste un virage à gauche, trois cents mètres de ligne droite, un virage à droite et l'arrivée. Comme l'an dernier. Je tourne à gauche et je continue à plus de 11 à l'heure. Je m'attends à tourner à droite mais je vois qu'il y a des barrières et une foule énorme. Des cris, des applaudissements, de tout ! Mais pas de tapis rose. Où est-il ?

    Il a juste été mis à l'autre bout de la place du Capitole. 100 m plus loin mais dans mon état 100 m c'est long. Je tourne et le tapis rose est ENFIN devant moi. Je suis tout seul dans la ligne droite, je décide de prendre mon temps. Je ne ferais pas 4 h. Le chrono sous l'arche annonce 4h02 alors autant prendre du plaisir.

    A quelques mètres de l'arche, j'envoie un baiser à ma mère ! Et je passe la ligne. Temps officiel 4h01mn et 52secondes. Mais c'est anecdotique.

    Je peux marcher. Lentement mais maintenant je me donne le droit de marcher. Quelques secondes après, un coureur que j'ai doublé avec les licenciés de LACAUNE passe la ligne. Il est encore plus mal que moi. Il est en pleurs et il me tombe dans les bras. Il n'en peut plus. Je lui dis "c'est fini tu es finisher !". Il respire et après quelques secondes, il se calme et me remercie. On se claque la main et on se félicite. On n'a rien gagné. Seulement une victoire contre nous-même.

    Une bénévole arrive et me met autour du cou ma médaille de finisher. Je regarde ce « trophée », je me pose un peu et je respire à mon tour. Je me ravitaille et je remercie les bénévoles présents en leur disant que sur tout le parcours ils ont été géniaux et sans faille. Super boulot. Sans bénévole, pas de course, sans sourire de leur part, pas d'ambiance.

     

    Je téléphone à mon épouse pour lui dire que je suis arrivé et que je l'attends proche de la sortie. Et j'appelle de suite mes ami(e)s du club pour les remercier de leur soutien et d'avoir rajouté des centaines de mètres à leur effort de ce matin pour me relancer.

    La mascotte est là. Autant boucler la boucle pour 2017 comme elle a commencé. Allez, un nouveau selfie bien sympa !

    Une photo que j'envoie sur les réseaux sociaux pour prévenir tout le monde qui me suit et les amis que la ligne est franchie !

    Mon épouse et ma belle-mère arrivent. De suite elles me prennent dans leur bras. Je ne dois pas être dans le même état qu'en 2015 ou 2016 mais le résultat est le même.

    Je remercie tout le monde pour votre soutien, vos encouragements (sms, réseaux sociaux, applications running, en vrai etc...). merci à ma famille pour m'aider, me soutenir. Sans vous tous rien ne pourrait arriver.  Faisons de même pour les enfants en soutenant la recherche !

     

     

    Une dernière chose. Durant mon marathon, mon fils Matthieu a décidé de stopper quelques minutes ses révisions avant ses partiels pour aller courir avec le maillot d'Imagine For Margo. Autant pour soutenir les enfants que « papa » à Toulouse.

     Le combat en famille est plus simple et plus fort. La motivation encore plus grande !

    GO FIGHT WIN ! cool

     Merci à tous !

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    Pour la troisième année consécutive, je suis inscrit sur le semi-marathon de TOULOUSE et ses 21 Km.

     

    En ce dimanche, le temps est couvert. Pleuvra t'il ? Tout le monde espère que non, et j'en fais bien évidemment partie. Même si la pluie ne me dérange pas plus que cela (j'aime pas le vent lorsque je cours), c'est qu'en même mieux de courir au sec.

     

    Récupération du dossard avec un ami qui fera son premier semi. Comme d'habitude ici, la distribution est rapide. Cinq minutes suffisent pour entrer, attendre un peu, récupérer le dossard, donner la taille du maillot et recevoir le maillot de l'épreuve 2017 ! Rapide, efficace et avec le sourire. Comme chaque année à TOULOUSE. Bravo déjà aux organisateurs et bénévoles.

     

    Pour ce qui est du maillot, je garde celui d'Imagine For Margo. Il est important de pouvoir le montrer dans ces épreuves. Le monde présent, les personnes qui posent des questions ou encore ceux qui le reconnaissent.

     

    Mon semi-marathon de TOULOUSE

     

    Question chrono, je ne me suis donné aucun temps à faire. Je suis toujours dans le cadre de l'entraînement marathon, donc les jambes sont habituées à courir à une certaine vitesse. De ce fait, on verra comment cela se présente au moment de l'échauffement et du départ.

     

    Mon semi-marathon de TOULOUSE

     

    Départ dans 35 mn. Il faut finir de se changer et de partir voir comment réagissent les jambes et le corps. Le pote lui partira beaucoup plus vite que moi. Il vise un chrono de 1h30. Du coup, il me demande ce que je compte faire. Je lance un 1h48/1h50. Le but étant de faire une sortie longue pour le marathon.

     

    Échauffement terminé, je fais le check avec mon épouse pour les enfants malades. Une tradition maintenant depuis plus d'un an. Une pensée pour les enfants et leurs familles avant de rentrer dans « ma bulle » et la concentration de la course. Même si je le fais dans l'entraînement, il faut bien penser à sa course, sa respiration, se ravitailler etc... Pas si simple que cela de faire de la course à pied.

     

    Je prépare les applications pour courir. Un petit mot sur la page Facebook et me voilà prêt. Comme sur chaque course, le speaker donne la parole aux organisateurs. Cela dure pas longtemps et le décompte commence.

     

    Je sais que j'aurais deux tours à faire, je repasserais donc sur la ligne de départ trois fois en plus (une au départ, une au 1er tour et l'autre juste avant l'arrivée). Et c'est parti !

     

    Je me lance dans les rues toulousaines. Il me faudra faire un tour dans certains quartiers en bordure de la rocade, puis dans une zone industrielle, une avant dernière partie sur le bord du canal du Midi, une grande rue toulousaine avant de passer devant le stade Enerst Wallon qui habite les matchs du Stade Toulousain en rugby. Autant dire que je connais bien les lieux. Puis une deuxième boucle!

     

     

    La pluie n'est pas là, le vent jette quelques rafales mais rien de bien gênant. La seule chose qui me dérange c'est qu'en me préparant j'ai vu que je m'étais trompé de paire de chaussures.... Le nul ! J'ai pris celle qui n'a pas les semelles à l'intérieur. Je les ai depuis le premier semi-marathon ici car mon pied droit avait « chauffé » sous la plante du pied... Pas le choix, on fera avec. Du coup, cela me travaille pendant les quatre ou cinq premiers kilomètres.

     

    Je suis parti vite. Je pensais pas partir à cette allure mais je suis sous (pour les runners) la barre des 5 mn/Km (4mn40 de moyenne). On va rester à cette allure le plus longtemps possible. Je l'avais fait sur le semi de BLAGNAC sur la moitié de la course alors on part pour faire pareil.

     

    Le pied commence à chauffer au 6ème kilomètre. Je jure un peu. Je sais comment cela fait quand je ne peux pas poser le pied...Espérons. J'essaye de penser à bouger le pied dans la chaussure. Enfin, il chauffe toujours. Mais la vitesse descend pas. Elle est stable.

     

    Fin de la première partie de la course et direction la grande ligne droite le long du canal du Midi. Pas de vent ! Ouf. Car là, s'il avait été présent nous l'aurions eu pleine face. A partir de ce moment, je vais comme d'habitude, me retrouvait tout seul.

     

    Petit virage et direction le stade toulousain et le deuxième tour. Je double un petit groupe et j'aperçois mon épouse au 11ème Km, Elle me prend en photo et me demande comment va mon pied. « Il chauffe de plus en plus ». Petite grimace.... de chaque côté.

    Mon semi-marathon de TOULOUSE

     

    Le ravitaillement est juste après. Un verre pour boire et un pour le pied dans la chaussure. J'essaye de m'arroser la chaussure sans arrêter de courir mais je rate complètement mon coup. Tant pis. Là encore pas bon Manu. Le prochain ravito est dans 5 km. Faut que cela tienne.

     

    Contrairement à BLAGNAC, je tente de rester à cette allure. Je termine la première heure de course à 12,7 km/h. Je m'attendais pas à courir comme cela. Alors on continue.

     

    Pas de soucis particulier lors du deuxième tour, jusqu'au 17ème km. Le pied s'est mis à chauffer encore plus. « allez accroche toi, il reste 4 kilomètres. » Bizarre de penser cela ? Pas forcément quand on est coureur à pied. Certaines pensées pourraient faire rire beaucoup de personnes qui ne galopent pas. Elles nous prendraient pour des fous !

     

    Les messages sur le téléphone, les encouragements sur les applications et ceux des bénévoles et du peu de public font que je tiens. Je félicite et remercie tous les bénévoles que je vois. Sans eux, pas de course. Je le fais avec mon club et je sais combien cela demande. Alors merci à tous et toutes !

     

    Dernière ligne droite et direction le Stade Toulousain. Nous nous retrouvons à quelques coureurs espacés de quelques mètres. Chacun s'accroche à celui qui est devant. Nous doublons un coureur qui marche et chacun notre tour nous lui donnons une tape dans le dos pour qu'il s'accroche. Il reste un peu plus de 1 km. Allez !

     

    A ce moment là, je me dis que cela fait un petit moment que le pied ne me gène pas. La douleur est là mais ne gène pas tant que çà. Coooool !

     

     

    Dernier huit cent mètres. Entrée dans le stade, je dois faire le tour derrière les tribunes avant de faire un tour de la piste du stade avant de franchir la ligne d'arrivée. Il y a plus de monde à cet endroit. Quelques applaudissements.

     

    Je regarde la montre et je me surprends avec ce chrono. Je serais forcément sous la barre des 1h45, Yes ! J'ai couru sans penser au chrono. Juste à une allure soutenue (pour moi) et prendre du plaisir à le faire et à montrer le beau maillot de l'asso ! C'est top.

     

    Je n'accélère pas et je ralentis même un petit peu pour profiter de l'arrivée.

     

    Dernière ligne droite et l'arche est devant moi. J'aperçois mon épouse et le copain juste derrière la ligne. Il ne reste que quelques mètres et comme d'habitude j'envoie un baiser à ma mère là haut. J'entends le bip de la puce qui indique que ma course est terminée.

    Mon semi-marathon de TOULOUSE

     

    1h43mn26 ! Belle course ! Surtout que le pote me dit qu'il a lui aussi terminé sous le chrono qu'il espérait ! Belle course encore !

     

    L'avantage c'est que j'ai pu m'entraîner même sur la course, montrer le combat des enfants et me faire plaisir sur cette épreuve. Que du bonheur. En plus, je transmets mon temps à mon président de club à LACAUNE, sachant que beaucoup de licencié(e)s étaient sur un trail chez nos voisins. La réponse me surprend. Un selfie de tous ceux qui étaient là bas avec lui en disant « bravo on t'embrasse ». Génial ce club ! C'est super de se sentir épaulé. Aussi bien dans la course que pour l'association.

     

    Dernier passage sur les réseaux sociaux pour dire que j'ai terminé. Et je vois un bon paquet de notifications. Des encouragements, des bravos. Alors cette fois, c'est à mon tour de vous remercier pour votre soutien !

     

    A très bientôt

    Mon semi-marathon de TOULOUSE

     

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    Le CHARCU'TRAILS 2017 était au programme de mon dimanche 3 septembre 2017 ! Pour une fois, non pas pour participer à ce trail, mais en tant que bénévole et ambassadeur de l'association Imagine for Margo !

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Le club, auquel je suis licencié, l'Athlétic club lacaunais (A.C.L.) me permet pour la deuxième année consécutive de mettre un jambon de pays local en tombola. Le profit de ces achats de la tombola sera intégralement reversé à la recherche et améliorer la vie des enfants hospitalisés.

     

    La course se divise en trois parcours. Le 25ème kilomètres, le 12 et enfin le 6 km. Les deux premiers passeront à l'intérieur d'une salaison où sèchent des jambons de pays. De quoi ouvrir l'appétit des participants.

     

    Mon rôle en tant que bénévole sera en premier lieu de faire la reconnaissance d'une partie du 12km et cela bien avant le départ. C'est à la lumière de la lampe frontale que je fais cette « reco » à 06h30 le matin. Génial ! Même si la température est fraîche (moins de 6 degrés), elle se passe bien et à l'issue, j'aide à installer le reste du matériel pour accueillir les participants de ce Charcutrails !

     

     

    J'en profite pour mettre les flyers de Imagine for Margo et donner des informations aux personnes qui me posent des questions. Mon épouse, elle aussi, en charge comme moi, de faire les photographies de la course, est porteuse du beau maillot bleu d'enfants sans cancer. Les ami(e)s du club viennent me voir pour demander des bracelets pour montrer leur solidarité avec les enfants malades et leurs familles. Moment génial là encore ! Chacun reçoit son bracelet et le met de suite. Le soutien à ce combat s’agrandit encore en plus de la tombola !

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Les deux speakers viennent me voir pour me demander quels sont les buts de l'association, les combats à livrer, le manque de moyen de la recherche. Je leur explique, leur donne un flyer chacun pour qu'ils aient les infos manquantes. Ils me demandent s'ils peuvent en parler : « mais bien sûr ! ». Ils seront porteurs eux aussi d'un bracelet. Tout au long de la journée, ils profiteront du micro pour parler du combat des enfants et de l'association. Encore top !

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Les départs vont être donnés et mon épouse et moi nous mettons en place pour faire que tout le monde puisse garder un souvenir de ce Charcu'trails 2017.

     

     

    Le soleil a chauffé les monts de LACAUNE et les coureurs après être passés dans une salaison où sèchent des centaines de jambons, iront courir dans les montagnes tarnaises.

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

     

    flyer en main et bracelet les speakers vont en parler toute la journée ! Merci !!!

    Une fois tous et toutes arrivés, le repas se met en place. Les premières récompenses sont données, jusqu'au moment où le président de l'ACL, Eric, m'appelle sur l'estrade face à tout le monde. Il prend le micro et explique la raison de ma venue à côté de lui. Il indique que le club s'engage avec ma famille et moi-même contre le cancer des enfants. Il explique que la tombola sera pour l'association et les enfants. Son message est vrai et avant de me donner le micro, il a une phrase qui me touche en disant « il n'est pas normal que des enfants meurent de cette maladie alors qu'ils ont toute la vie devant eux. Il faut les aider, il faut aider la recherche et leurs familles. Je compte sur vous, l'ACL, Manu et son épouse comptent sur vous pour aider ces enfants et surtout les enfants comptent sur vous ! ». Grand moment. Merci Eric !

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Je prends donc la parole en expliquant comme je le fais à chaque fois tout d'abord Imagine for Margo. Je remercie mes ami(e)s du Club et ma famille pour leur soutien dans mon objectif en tant que bénévole au sein d'Imagine for Margo. Puis les buts, les objectifs, le manque de moyens de la recherche, qu'il n'y a pas de petits dons et je garde les écrits de Margo pour la fin. Le GO FIGTH WIN marque les visages et je termine en disant que ces trois mots sont aussi ceux des traileurs (participants aux courses de trails) lorsqu'ils partent sur les chemins et montagnes.

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Les applaudissements sont nourris et deux amies du club passent près des tables pour récupérer les dons et donner les tickets de la tombola avec les deux « tirelires » faites par mon épouse la veille.

     

    La collecte terminée, je fais le compte avec les amies qui ont aidé à cette collecte. Des personnes arrivent pendant qu'on compte car elles étaient retournées à leur voiture pour chercher de l'argent et ne demandent même pas de ticket pour la tombola. Nous les remercions ! Leur réponse est un pouce levé ! Rien d'autre n'est à dire. C'est simplement de la gentillesse et de faire une belle action.

     

    Le temps du tirage de la tombola je distribue aux enfants présents des bracelets et leurs sourires sont énormes. Les parents nous remercient. Une maman me dit « merci pour ce que vous faites pour ces petits. Vous et les autres bénévoles de l'association ». Les larmes aux yeux de cette dame me touchent et je lui promets que je leur dirais. Chose faite sur ce blog et par mail aux bénévoles que je connais.

     

    Le calcul se termine. Les personnes du Charcutrails 2017 permettent d'amener à Imagine For Margo la somme de : 286 € !

     

    Et que dire des coureurs de fond de CASTRES. N'ayant pas pris d'argent avec eux qui le lendemain font un don de 20€ directement sur le site d'Imagine for Margo. Merci !

    Mon CHARCU'TRAILS 2017... en bénévole et ambassadeur

     

    Merci à toutes et tous. Merci au club de LACAUNE, merci à mon épouse et mes enfants qui m'aident et me soutiennent dans ce combat. Une belle journée pour moi et une fierté de pouvoir aider Imagine For Margo dans ce combat pour les enfants !

     

     

     

    Mon épouse m'informe aussi que durant la prises des photos elle a répondu à beaucoup de questions de gens qui sont venus la voir pour demander des informations. Top là encore !

     

     

     

    Prochain objectif pour moi, cela sera le semi-marathon de TOULOUSE dans 15 jours,

     

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  • Le premier week-end de septembre 2017 va être formidable pour moi. yes

    En effet, deux associations : Les PATRIOTARDS et l'Athlétic club de LACAUNE (ACL) feront une manifestation et à chaque fois un geste de solidarité pour les enfants malades et l'association Imagine For Margo.

    Les PATRIOTARDS, club de fan de HARLEY DAVIDSON viendra après un raid dans les monts de LACAUNE me remettre pour l'association leur œuvre caritative !

    les patriotards

    Puis le lendemain, lors du CHARCU'TRAILS, le club de l'ACL organisera une tombola au profit d'Imagine For Margo là encore ! Pour la deuxième année consécutive, les licenciés du club veulent donner un coup de pouce à la recherche. Que du bonheur !

    Charcutrails 2017

    Je vous tiendrais au courant de ces deux manifestations !

    Merci encore à ces deux associations !! cool

     

     

     

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  •  Mon long marathon d'ALBI 2017

    J'y suis ! Au départ de mon 4ème marathon ! Après TOULOUSE (2 fois) et NICE l'an dernier, je me retrouve avec le beau maillot d'IMAGINE FOR MARGO à cette course.

    Le réveil a eu lieu très tôt pour un dimanche. Ce sont les joies de courir ! Le départ se fera à 08h45, mais entre ce qu'il faut faire avant (petit déjeuner, les délais de routes, la récupération du dossard et surtout trouver une place de parking), il faut se lever plus tôt encore. 06H00 réveil ! Petit déjeuner et départ direction la préfecture du TARN.

     Mon entraînement a été, comment dire... fait à l'arrache. Entre le travail et le déménagement familial plus les travaux à la maison, ce dernier a été fait pour une fois sans être bien suivi. Mais je suis motivé. Confiant … pas beaucoup mais motivé.

    08h00 çà y est. Je suis prêt. Dossard en place, puce pour le chrono installée, motivé au maximum et j'ai ma première supportrice avec moi. Mon épouse m'accompagne et j'avoue sans aucune gêne que c'est un plus pour moi.

    Je retrouve des amis avant le départ. Chacun exprimant son objectif temps. Ils sont tous sur le semi et je sais que même s'ils iront plus vite que moi je les croiserais forcément sur le parcours. J'y reviendrais.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Plus que quelques minutes avant de lâcher les coureurs dans les rues albigeoises. Bisou à mon épouse, check pour les enfants malades et je m'installe dans la foule des inscrits. Nous sommes un peu plus de 400 sur le marathon et plus de 2000 sur le semi. Nous partons tous en même temps. Classe !

    Les applications sont prêtes à être lancées et je me place près du meneur d'allure des 4 heures pour le marathon. Mon objectif est de le suivre le plus longtemps possible. Je doute le suivre tout du long, mais si il me lâche pas trop trop loin de l'arrivée le marathon sera réussi. Enfin pour être franc, seul le passage sur la ligne dira que j'ai réussi ma course. Je ne dois battre qu'une personne et c'est moi.

    Bang ! cool Nous sommes surpris par le départ. Et nous voilà partis pour une visite dans la ville d'ALBI et dans son centre historique classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Top !

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Passage devant le grand théâtre, puis les rues pavées du vieil Alby et sa cathédrale. Petit selfie rapide et on range le téléphone. On discute un peu avec le meneur d'allure. Les gens sont sympas et malgré un grand soleil pas grand monde n'est là pour encourager. Dommage. Le long week-end a du jouer.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

     Je rentre dans SAINT JUERY et je sais que je vais descendre vers la vallée longeant le TARN. Le vent présent de temps en temps ne gêne pas trop à ce moment là. Il a été la discussion de tous les coureurs avant le départ. Le vent est présent et fort. Chacun calcule... « on l'aura dans le dos lors du retour vers l'arrivée »... « Pourvu qu'il ne tourne pas ! ».

    Enfin, là je suis protégé par le groupe et les bâtiments citadins d'ALBI. A chacun des ravitaillements, je prends à boire et à manger. D'habitude au début, je ne prends qu'à boire mais comme je vous l'ai dis je ne suis pas très confiant alors je prends le maximum en liquide et solide pour éviter la panne sur le retour.

    Pour vous expliquer, lors de cette course à ALBI, on a tous une partie de parcours en commun. Les amis faisant le semi-marathon prendront eux aussi la vallée du Tarn et feront demi-tour au 11,5 km. Moi j'irais faire demi-tour au 22ème kilomètre. Du coup, je croise mes potes qui sont en train de revenir vers la ligne d'arrivée. Chacun s'encourage et on se fait un signe de la main d'encouragement. De tous petits moments qui motivent.

    Les bénévoles aux ravitaillements sont souriants, ils se pressent pour nous donner ce que nous voulons et un petit mot pour notre course. C'est vraiment top ! Ils ont été super tous autant qu'ils sont.

    Notre groupe des 4heures est pour quelques mètres encore avec le groupe des 2 heures au semi. Un grand « Bon retour les deux heures ! Bonne course » se fait entendre vers nos camarades d'un jour qui vont faire demi-tour. « Bonne chance les marathoniens » nous lancent-ils. Génial l'entraide !

    Dernière information. Au marathon d'ALBI il y a aussi un, enfin deux, choses que je n'ai jamais vécu sur une course. Nous devons passer dans deux tunnels ! Et à deux reprises ! Une fois à l'aller et l'autre au retour bien entendu. Le premier fait 948m de long et son petit frère ne fera que 341m. Ils datent de 1914 et ce n'est pas l'éclairage le plus efficace que je connaisse. Mais on y voit juste assez. J'ai adoré ce passage. Il fait frais mais cela bloque le vent. Je perds quelques mètres sur le groupe.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Je sens que les jambes ne répondent pas très bien. J'hésite à forcer ou à rester non loin d'eux. Je décide de ne pas forcer. Si cela va mieux je rattraperai après... ou pas. Je suis dans un faux plat montant qui dure et qui dure. Je n'ai qu'une vingtaine de mètres de retard mais impossible de les combler.

    Patience ! Rester patient et concentré sur ma course. Et comme d'habitude, je me retrouve tout seul sur la route. Personne juste à côté de moi, personne juste derrière. Mais cela ne me gêne pas. C'est comme cela 90/100 de mes entraînements. Un petit hic de plus... Pas de réseau. Vous me direz pas besoin de réseau pour courir. Certes. Mais pour recevoir les encouragements c'est un plus. Je n'en ai pas -encore- besoin mais bon.

    Je croise le premier marathonien qui lui est déjà sur le retour. Une vraie fusée. Il vole sur la route. Je n'ose calculer le nombre de kilomètres qu'il m'a mis dans le museau. Non on calcule pas Manu, calcule pas. Cours. Ses poursuivants sont dans le même style même s'il a bien fait un bel écart.

    Je suis toujours au contact « proche » du groupe des 4 heures. Nous allons bientôt faire volte-face nous aussi.

    Je passe le 21,1ème kilomètre. Le semi-marathon ! Je suis à la moitié de la distance. 2 heures piles. Je suis un peu en retard pour faire 4 heures mais je suis pas si mal.

    Juste avant le 22ème kilomètre, une « trailette » est arrêtée. La trailette c'est un petit moyen de locomotion à une roue, poussée et tirée par des coureurs où se trouve assis un petit garçon handicapé. Le jeune garçon a eu un besoin pressant. Je m'arrête à mon tour juste pour aider les coureurs qui font vivre un super moment à ce jeune à l'installer. Je retrouve une amie qui tire cette trailette. Moment génial. Ce petit à un sourire qui illumine le groupe. Il est prêt ! Je trouve super ce que font ces coureurs pour donner du bonheur à ces enfants ! Bravo à eux  !

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Et on repart. Rapidement on arrive au fameux demi-tour. Enfin ! J'ai une centaine de mètres de retard sur les 4 heures. Rien n'est fait. Je ne suis pas au mieux mais pour l'instant ça court. La trailette me double et part vers l'arrivée. (ils termineront en 4h09 ! Wouaw !) oh

    Point rapide sur mon corps. Pas de bobo, pas de douleur, juste une super bonne fatigue. Elle s'accentue en peu de temps.

    Les jambes sont vides. Le moral devrait aider. Pas gagné là non plus. Grosse fatigue...arf 24ème kilomètre, je me surprends à marcher. Je n'avance pas. Les jambes n'ont plus rien à donner. Pfffut ! Je suis loin de tout. Je souffle. J'essaye de relancer la machine mais cela ne dure pas. Certains qui me doublent m'encouragent. Tapes dans les dos, un petit « Allez ! Courage ! ». Je repars en courant mais là encore, cela ne dure pas. Je suis juste fatigué. La tête ne suit pas non plus. La motivation est là mais le moral et le physique se sont perdus dans cette belle vallée tarnaise.

    J'envoie un sms à mon épouse. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète en ne me voyant pas avec la voile des 4 heures. Ah ouais... mais toujours pas de réseau. J'ai une pensée de me sentir tout seul. Vraiment tout seul. Puis une toute petite idée surgit. "Les enfants pour lesquels tu cours se battent, Manu, bats toi". Alors je repars. Oh ce n'est pas rapide. Mélange d'une marche rapide ou une course très lente, mais je cours. J'essaye de courir par objectifs. Jusqu'au virage, jusqu'au prochain panneau, jusqu'à ce groupe de personnes. Cela fonctionne plus ou moins bien. C'est rageant. Les deux choses que l'on a besoin pour courir c'est le corps et la tête et là, ils ne sont pas là. Grrr. mad Je commence à m'agacer. Surtout que je ne perçois aucune douleur. Vraiment rageant.

     

    Allez Manu, dans quelques kilomètres y aura les tunnels. Cela pourra peut être aider. Passage dans le premier tunnel de retour. 341M dans le frais mais pas de fraîcheur musculaire.

    Je cours quelques kilomètres sans m'arrêter. Je lève la tête et je vois une coureuse mal en point. Elle semble être mangée par les crampes. Je stoppe ma course à côté d'elle. Elle est en pleurs elle a mal. Je l'aide à marcher jusqu'au ravitaillement. Elle me dit de continuer de la laisser. Je lui explique que je ne suis pas mieux qu'elle. L'organisation sachant que la chaleur était attendue durant la course avait positionnée de grandes poubelles remplies d'eau. On s'arrête et je l'asperge d'eau, lui masse rapidement le mollet. Une spectatrice me dit qu'elle va s'en occuper. Je souhaite courage à mon « amie d'infortune » et je repars après une accolade mutuelle. Je regrette après quelques centaines de mètres de ne pas avoir pris son numéro de dossard pour me renseigner à l'arrivée. Rageant là encore.

    Un petit groupe de coureurs est là juste devant moi. S'accrocher à eux ferait du bien. Mais impossible. Je « cours » alors à ma meilleure allure du moment. La fatigue n'est pas partie. Mince ! Dommage. no

    Deuxième tunnel. Alors qu'il est légèrement en descente, il me semble vachement plus long qu'à l'aller. La lueur du soleil apparaît. Joli moment et bel endroit.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Juste à la sortie, des bénévoles sont là avec le ravitaillement. Je leur dis que je veux un vélo. Un homme me dit « oui vous avez de l'eau ici », « non je veux un vélo ! » il explose de rire et me dit qu'il va avoir l'apéro mais pas de vélo. On sourit ensemble. Un petit moment où tu oublies ce que tu vis et tu repars chargé en motivation. Je remercie les bénévoles pour leur boulot et je tente une énième fois de me relancer.

    Les gels, le sucre, boissons énergisantes ne font rien. Les jambes ne veulent pas. Pour ce qui suivent mes courses c'est un peu comme mon marathon de TOULOUSE l'an dernier sans aucune douleur.

    Je calcule rapidement un chrono possible.... Loin des 4 heures, surtout qu'à ce moment là, dans les AVALATS, je me fais doubler par la voile des 4 h 30. J'arrive au 30ème kilomètre. Encore 12km. Les 195m supplémentaires, comme je le dis en rigolant c'est pour le fun et pour faire 42,195 km.

    Pour le moral, je sais qu'il va y avoir un faux plat montant, la côte de la RENAUDIE et celui de l'entrée d'ALBI. Après cela sera trois kilomètres de plat. Allez Manu ! Bouges toi.

    Je commence à marcher quand mon téléphone se met à vibrer. Un SMS de mon épouse qui je pense vient de recevoir celui que j'ai envoyé il y a 6 km. Elle me dit de tenir bon et qu'elle est fière de moi. Puis un autre sms et un autre. Plus d'une dizaine arrive d'un coup. Des ami(e)s m'encouragent. Ceux du club, ceux de l'association, les fistons se mettent dans la danse, et des ami(e)s de partout. Je comprends tout de suite que mon épouse a lancé la cavalerie pour venir m'aider en lançant un S.O.S pour moi. biggrin

    Punaise ! Quelle émotion ! Je ne suis pas seul. Oh que non ! J'en reçois et j'en reçois. Je réponds vite fait entre deux souffles et entre deux larmes. cry Je ne dois pas m'arrêter. Je sais que j’abandonnerais pas mais je dois continuer. Alors je repars. J'ai l'impression de ne faire que cela. Longue marche et petite course. Mais çà avance. Le morale reprend des couleurs.

    Un autre coureur fait comme moi. Cela fait quelques kilomètres que l'on fait çà. Quand lui marche moi je cours, et vice-versa. On n'arrive pas à courir ensemble mais bêtement cela nous fait avancer. Alors on se double chacun notre tour.

    35ème kilomètre : ravitaillement avant la grosse côte. Je le prends rapidement. Je ne veux pas m'arrêter, pas m'imposer encore une halte. Je prends à boire et du sucre à la volée. Je sors du ravito quand je vois une maman et deux enfants. La petite fille dit « il a le maillot d'Imagine for Margo maman ! ». Oh que c'est top !!!! Elle me crie « allez allez » en applaudissant. La motivation se remplie une nouvelle fois. Cela plus les SMS, cela met du baume au cœur. 7 km Manu !

    Je double mon camarade et je me lance dans la côte de la RENAUDIE. L'an dernier je me souviens avoir dit lors du semi à Caroline, on ne s'arrête pas. Elle l'avait fait sans s'arrêter, au moral, à l'envie. Je n'y arriverais pas cette année. Je marche la moitié de la côte. Je me fais doubler par une coureuse et par mon « poisson pilote ».

    36, 37, 38, 39, 40ème kilomètre. Je ne me fais pas doubler, je ne double personne. Les seuls que je « récupère » sont ceux pris en compte par la croix rouge car ils ne peuvent continuer. Je leur fais à chacun un geste et je leur lance un mot gentil. Je me mets à leur place. Tout un entraînement difficile pour ne pas passer l'arche d'arrivée. Je suis dégoûté pour eux.

    Je remercie tous les bénévoles que je vois et les gens de la sécurité. Sans eux pas de course. J'espérais qu'en entrant dans ALBI il y aurait un peu de monde pour encourager. Je n'avais pas vu l'heure, midi est passé depuis un moment. Seuls les bénévoles présents encouragent. La rue est presque toute à moi.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Mon poisson pilote est devant moi. Deux bonnes centaines de mètres d'avance. Mais je vois que nous sommes dans le même état. Je rentre dans la dernière ligne droite avant le Stadium d'ALBI et son tour de stade avant l'arrivée.

    Le téléphone sonne encore et encore. J'ai reçu plein de messages du 30ème à l'arrivée. Et à la vitesse où je courais y en a eu un paquet. Je ne regarde pas mais je sais que c'est pour m'encourager.

    Je serre les dents. Elle est longue la ligne droite mais après c'est la fin. On ne marche plus Manu. Plus le droit. no

    Je reprends mètre après mètre le « retard » sur mon compagnon tout habillé de noir. La chaleur et la fatigue semblent le faire souffrir. J'arrive à sa hauteur. Il marche. Je lui tape dans le dos et je lui dis « allez pas maintenant, c'est fini. Accroches toi à moi ». Je l'entends repartir et rester dans mes pas.

    Il me lance « J'en peux plus vas y, j'suis mort ». Je me retourne et je lui cries dessus. « Non tu n'as pas le droit il reste moins d'une borne. Tu viens avec moi, moi aussi je suis cuit. On ralentit mais on finit ensemble ». Il se remet à courir. Des gens, surtout ceux qui ont fini avant nous sont là, et nous encouragent. On est au bout. On reste ensemble, côte à côte. Je lui parle. Cela m'aide aussi. Psychologie du coureur qui n'en peut plus.

    Un garçon d'une dizaine d'années arrive vers nous. Il court avec nous. Je lui demande si c'est son fiston, il me dit que oui. Je me revois avec mon fiston (même si il est plus grand) à TOULOUSE l'an dernier. Il ne marchera plus.

    Virage à gauche on va entrer dans le stadium. La coureuse qui nous a doublée dans la côte de la RENAUDIE marche. Je lui dis d'accrocher que c'est vraiment la fin. Elle me dit qu'elle n'arrive plus à respirer. Je lui dis tu respireras dans trois minutes on voit l'arrivée. ACCROCHE. Elle nous suit. Durant le tour de stade, je vais juste un peu plus vite qu'eux. Nous sommes que trois et le petit garçon a être sur la piste.

    Ligne droite d'arrivée, bisou à ma maman là haut comme à chaque course et enfin le passage sur la ligne. La bénévole me donne ma médaille de finisher. Qu'elle a été dure à avoir celle-là. 4 heures 47mn et des broutilles à la fin ! Et mal nul part !

    Je cherche mon épouse des yeux. Elle me fait un signe elle est au fond du parc d'arrivée. Je lui fais signe que j'attends mes deux « amis » qui arrivent. L'avantage maintenant c'est que je vois leur dossard avec leur prénom. Audrey passe la ligne. On se congratule et on se prend dans les bras. Elle me remercie mais je lui réponds que c'est elle qui a fini. J'ai juste dit un petit mot de motivation.

    Arnaud passe l'arche avec son fiston. Il me cherche et me prend dans ses bras. « Putain merci à toi ! Je croyais ne jamais finir ». On reste un moment dans les bras l'un de l'autre sans rien dire.

    Audrey est restée là elle aussi. On se félicite. J'adore ces moments ! Aucune course entre nous, seule la solidarité du runner.

    Les gens qui n'ont jamais vécu cela pourraient se dire qu'on pense avoir gagné. Mais on a gagné ! Quelques larmes à l'arrivée de ce groupe de trois finishers et on part ensemble retrouver chacun les nôtres.

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    J'embrasse mon épouse et je la remercie de son amour, de ses textos, de son soutien et d'avoir lancé ce SOS pour moi. Elle a les larmes aux yeux mais je la rassure. Je vais bien, juste de la fatigue. Pas de jambe durant la course mais aucun bobo. Mal nul part. Elle me demande si j'ai reçu des SMS. Je lui montre mon téléphone. 27 SMS sont encore non lus malgré ceux que j'ai déjà lu ! Énorme !!!!

    La chaleur je ne la ressens que maintenant. Il fait chaud et j'ai énormément soif. Les bénévoles sont là encore super agréables et servent verres d'eau après verres d'eau. Super organisation !

    Je permets de prendre cinq minutes de calme et je rassure tout le monde en envoyant une photo de ma bouille avec le maillot de l'association avec la médaille de finisher et en remerciant chacun et chacune de leur aide ! Ces SMS ont tous eu un impact sur moi ! Vous êtes énormes et je vous aime ! Merci merci et encore merci !

    Mon long marathon d'ALBI 2017

    Maintenant place à la récupération. Pas d'objectif de course pour le moment. Mais sachez que même si le marathon d'Albi a été difficile pour moi, il ne m'a pas dégouté de courir, de me battre pour aider la recherche à trouver des fonds pour soigner les enfants et en plus : avec mon épouse, mes enfants, ma famille et mes ami(e)s j'ai la meilleure équipe pour les aider ! Go Fight Win ! cool

    Mon long marathon d'ALBI 2017

     

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  • En ce dimanche 12 mars 2017, je me trouve sur la ligne de départ pour le semi-marathon de BLAGNAC et ses 21,1 km.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Le temps est au vent et à la pluie… pas top. Mais impossible de reculer. Déjà un parce que ce n’est pas le genre de la maison. Deux car je cours avec ce beau maillot d’Imagine For Margo pour lutter contre le cancer des enfants et le manque de moyens de la recherche. Et trois, cette distance sert aussi à l’entraînement Marathon pour ALBI dans un mois. Et je suis accompagné par mon épouse. cool

    A l’arrivée à BLAGNAC, le vent absent sur tout le trajet nous accueille. Je n’aime pas le vent quand je cours. La pluie, la chaleur, la neige ne me dérange pas. Mais le vent… pfffut ! oh

    Récupération du dossard et du tee-shirt en cadeau. Puis direction la voiture pour s’équiper. J’ai la chance de voir deux amis qui eux feront le 10km. Encouragements mutuels pour les kilomètres à venir. Je m’équipe et j’ai juste le temps de voir les derniers prendre le départ du 10. Le mien aura lieu dans une heure à 10h30. Tour avec mon épouse sur le petit village du semi et direction la ligne de départ. Un petit crachin se fait sentir. Espérons qu’il reste à çà sans que cela ne dégénère.

    Photo devant l’arche et publication sur la page FACEBOOK destinée à ma recherche de dons pour ceux et celles qui me suivent. Je tiens à dire que j’ai reçu beaucoup de messages d’encouragements le jour et la veille de la course. C’est super motivant. Il y a du monde.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Beaucoup s’échauffent déjà à une heure du départ. Je vais attendre un peu mais il va falloir si mettre. Je commence doucement et de suite je n’ai pas de bonnes sensations. Grrr ! On verra en course mais je ne pars pas confiant.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Allez, il faut se mettre en place. Bisous à madame et check pour les enfants ! Tradition et motivation obliges !

    Je me place près de la voile des meneurs d’allure des 1h45. Je sais que je ne pourrais pas suivre tout le long, l’entraînement n’étant pas prévu pour cette vitesse depuis mon début pour le marathon. Au moins faire la moitié, je verrais pour la deuxième boucle. Mon objectif est de faire aux alentours de 1h50.

    Le parcours se fera sur deux tours. Donc mon épouse pourra m’encourager au passage. Et dans la surprise générale, enfin pour ceux qui sont un peu loin de la ligne de départ, ce dernier est donné. Super ambiance encore entre coureurs comme sur chaque course. Je passe la ligne et je lance les applications running. Quelques centaines de mètres après, première photo par ma première supportrice.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Et me voici, avec plus de 1100 autres participants, lancé sur les routes de BLAGNAC. Même si j’ai vécu ici cela a bien changé depuis mon départ en 1991. Le siècle dernier. Je tiens l’allure des 12 km/h. Je suis à l’intérieur de trois virages à droite d’affilés. Du coup, je me retrouve un peu devant le groupe. Sans aller plus vite qu’eux. Je reste sur ce rythme. Ils me rattraperont à coup sûr. Nous passons les premiers kilomètres tranquillement. Quelques personnes sont quand même présentes sur le bord de la route malgré les conditions climatiques. Quelques orchestres sont aussi là pour encourager tous les coureurs. Quatrième kilomètre, j’ai la surprise de voir mon épouse au bord de la route. Elle me filme au passage et je sais qu’elle tiendra mes « suiveurs » sur les réseaux sociaux. Génial ! Cela fait du bien moralement de se savoir épaulé. Vraiment. J’entends aussi des encouragements avec l’application. Là encore c’est top !

    Passage près du lac à ODYSSUD. Je l’ai fait plein de fois à l’époque où je jouais au basket dans cette ville. Mais jamais sur cette distance. Des photographes sont partout. Ils me permettent de pouvoir vous faire participer avec moi à ce 21km.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Quelques virages à gauche et me revoilà dans le groupe des 1h45. Au sixième kilomètre, nous avons tous droit à une superbe douche froide. La pluie vient détremper tout le monde. Je n’avais jamais fait une course officielle sous la pluie. Maintenant c’est fait. Cela ne dure pas longtemps mais avec le vent cela refroidit. Je passe devant l’ancien bâtiment où j’habitais avec mes parents. Bien sûr des souvenirs refont surface. Ma maman est décédée d’un cancer, elle n’avait rien à l’époque où nous vivions ici. Pas de vague à l’âme. Une pensée rapide qui me rappelle pourquoi je coure. Cela aura son importance dans quelques minutes.

    La fin du premier tour. Je sais que j’aurais droit à des encouragements juste pour moi. Je vois mon épouse, téléphone portable en main, nouvelle vidéo. En passant, je lui fais signe que tout va bien et que je vais lever le pied. Je ne crois pas si bien dire. Je finis le premier tour et le chrono est bon. Une heure et douze kilomètres parcourus. Premier objectif atteint. Plus que 9 km !

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Et je reprends la même route que tout à l’heure. J’arrive au 14ème kilomètre et là, je ressens une douleur sous le pied gauche. Je la connais bien. Elle m’avait énormément gêné lors du semi et le marathon de TOULOUSE l’an dernier. Noooon ! mad

    Entre la pluie et le vent plus cela ce n’est pas génial. Moralement je ne suis pas super car même si le reste va bien je sais que cela peut devenir très douloureux. Je ralentis un peu plus. Je ne veux pas non plus risquer une blessure et hypothéquer le marathon du mois prochain. Je continue quand même. Il me tarde le ravitaillement. Il arrive au seizième kilomètre. Je viens de rattraper un coureur qui me dit qu’il n’avance plus. Je lui dis de s’accrocher que cela ne durera pas. Motivation double. Lui et moi ! Ravito vite pris mais mon camarade vient de me prendre quelques mètres. Je reste à ma vitesse. Elle est malgré tout dans ce que j’avais prévu et celle de l’entraînement marathon. La douleur me dérange mais me permet de poser le pied.

    17ème kilomètre : la douleur devient vive d’un seul coup. La pluie revient et le vent pleine figure. Je baisse la tête et je me « cache » sous la visière de la casquette que je porte. Je suis au milieu de la route mais je ne vois pas où je vais. Je regarde juste à 50 cm devant mes pieds. Puis j’entends un « Attention !!! Fais gaffe ». Je lève les yeux et je vois un trottoir et un arbre. J’ai « dérivé » sur le bord de la route jusqu’à un parking sur le bord. Je rebaisse la tête et je prends quelques branches dans la cou et sur la tête. Je reviens de suite au milieu de la route. « Ça va ? Tu vas bien ? ». Oui cela m’a permis de me concentrer à nouveau. J’étais un peu perdu durant quelques secondes mais je repars en me disant que je dois rester bien dans ma tête.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Arbre 1 - Manu 0

    La douleur semble du coup s’atténuer. En repassant devant mon « ex chez moi », mêmes pensées que tout à l’heure. Elles me permettent de me relancer. Ma mère est présente à mes côtés. On ne peut l’expliquer mais juste la sensation que l’on peut renverser les montagnes et finir malgré ce pied qui me dérange. Allez direction l’arrivée.

    Je suis toujours dans le chrono que je me suis donné. Il ne reste que quelques minutes à supporter la gêne du pied et je sais que je suis attendu. Passage à l’endroit où mon épouse était au premier tour. Mais elle doit être plus proche de l’arche d’arrivée. Je la vois sous le passage dans le parking. A l’abri de la pluie et un peu du vent. En courant j’ai presque chaud. A m’attendre elle a dû avoir froid avec ce vent. Elle me filme et m’encourage. C’est la fin. 400m.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    J’accélère autant que je peux et je vois la ligne de chronométrage. Un geste pour ma maman comme toujours. Et passage sous l’arche.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Un peu plus d’une heure et cinquante minutes. Deuxième objectif atteint. Le troisième est le plus important pour moi, j’ai pu montrer ce maillot de cette belle association.

    J’ai pu attendre une petite fille dire à sa maman « pourquoi enfants sans cancer ? » « Des enfants sont malades tu sais ». Cela ne dure pas longtemps. A la vitesse où je coure, j’ai le temps d’entendre ce genre de phrases. Cela prouve que l’info se donne.

    Avant le retour et le départ de BLAGNAC, je récupère le ravitaillement. Je prends des barres au chocolat. Elles ne sont pas pour moi. Mais pour une bénévole. Elle m'a renseigné à mon arrivée, encouragée durant les deux passages devant elle. Je lui donne en la remerciant. Elle me remercie et avale les deux gourmandises rapidement. Il faut aussi penser aux bénévoles car sans eux il n'y aurait pas de course.

    Malgré cela, la recherche pour les cancers pédiatriques est en manque important de fonds pour trouver des traitements adaptés à leurs âges. Je continuerais à me battre pour eux.

    Mon Semi-Marathon de BLAGNAC

    Le souvenir de ma mère, quelques jours après la date de son décès, m’a encore plus motivé pour continuer et continuer encore dans cette lutte. Pour finir, merci à toutes et tous pour vos encouragements, SMS, mails et messages sur les réseaux sociaux. Ils ont tous une importance.

    Pas seulement pour ma course mais surtout pour ce combat pour que le cancer ne rime plus avec enfants !

    A bientôt ! cool

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  • Dimanche je courais sur le trail d'ALBAN. La seconde édition de l'ALBATRAIL ! L'an dernier c'était ma première course sous les couleurs d'Imagine For Margo ! Un an de partenariat avec cette belle association !

    ALBATRAIL 2ème édition

     

    Cette année, je n'ai aucun objectif de chrono sur cette course. Elle me permettra de continuer mon entraînement marathon avec une sortie longue et avec du dénivelé.

     

    En 2016, avec la neige, la boue et le froid, je m'étais blessé au genou qui avait stoppé mon entraînement quelque temps. Pas question de faire de même en 2017. Déjà le temps est ensoleillé, pas de neige, la température est positive, il devrait y avoir nettement moins de boue que lors de la première édition.

    J'ai l'avantage de courir cette course sur mon ancien secteur de travail. Cela me permet donc de voir les ami(e)s qui organisent l'ALBATRAIL et aussi certain(e)s donateurs(trices) sur ma page de collecte.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Récupération du dossard. J'ai la chance d'avoir de superbes petits cœurs sur mon enveloppe. Je ne viens pas incognito (ha ha). Je passe un long moment à discuter et à dire bonjour à mes ami(e)s. C'est aussi cela le fait de courir. On a pleins d'amis en plus ! A chaque fois, c'est la même phrase qui revient avec quelques petites variantes « Manu, attention à ton genou » ou « ne te fais pas mal d'accord ? », « fais gaffe lors des traversées du ruisseau! », « nous fait pas comme l'an dernier à l'arrivée ». Mais ils vont me porter malheur à force !

    Non pas de problème. C'est un entraînement ! Enfin... presque.

    Faudra faire 12 km et surtout plus de 400m de dénivelé. C'est ce que j'aime le moins. J'aurais peu de bitume, moi qui préfère la course sur route, qu'est ce que je viens faire ici. Mais comme je vous l'ai dit, j'aime cet endroit et mes amis habitant là bas. Il me faut participer à leur épreuve. Obligé !

    ALBATRAIL 2ème édition

    La course principale est le 26 km. Trois licencié(e)s de mon club y sont inscrits. J'en profite donc pour les encourager avant leur départ. Le mien se fera 30 mn après. Et je les vois s'élancer ! Courage à vous. Leur parcours est plus physique et technique que le mien.

    Je suis équipé, près au départ. Je discute avec plein de gens, quelle ambiance. C'est vraiment top ! Une dame vient me voir pour me demander de quelle association je porte les couleurs. Explications données elle me promet d'aller voir le site. C'est mon objectif principal de la journée. Faire connaître le combat des enfants, n'ayant aucun au niveau classement (surtout pas en trail). Et nous voilà en place pour le départ.

     J'encourage mes ami(e)s de LACAUNE car je leur dis bien que je viens presque en « touriste » sur cette course. Rires et sourires sont échangés à cette phrase. Je viens m'entraîner et faire des photos. Je déclare même que je ferais 1h30 pour cette course. « On verra » me dit Jacques !

    Un check virtuel avec les miens pour les enfants malades comme d'habitude !

    Et le départ est donné. Le soleil est là, il fait 6° et pas de vent. Nous prenons les rues d'ALBAN pour aller en direction des bois.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Pour ceux qui ne connaissent pas ALBAN (petit village du TARN), il se situe en haut d'un plateau. Du coup, nous allons d'abord descendre avant de remonter vers l'arrivée. Mais pas que. Cela serait trop simple. On va jouer un peu aux montagnes russes.

    Pour être sûr de ne pas me faire embarquer par les premiers, je pars dans les derniers de la course. Pas de soucis pour ne pas se laisser griser par les coureurs jouant un classement. A l'arrière on discute tant qu'on a encore de la force et de l'air. Mais bon on redevient sérieux dès la traversée du premier champ. Une belle descente herbeuse. Malgré le soleil, faut faire attention de ne pas glisser et finir sur le ventre ou les fesses en bas de la pente ! Cela ferait de belles photos au moins.

    En parlant de photos j'en ai pris tout au long du parcours. Même si j'ai dis que j'allais le faire tranquille certaines seront floues à l'arrivée. Tant pis, j'en ai assez pour vous faire partager cet ALBATRAIL 2017.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Et nous voici dans les bois. Je longe un petit ruisseau. L'an dernier, il était plus haut et la boue sur le chemin omniprésente. Il y en a un peu et surtout sur le début du parcours près du ruisseau. Au départ on essaye d'éviter mais après c'est splach, splouch, c'est droit devant. Comme on traverse plusieurs fois le ruisseau cela nettoiera un peu les chaussures mais rafraîchira les pieds.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Et arrive déjà le ravitaillement. Hop photos ! Je discute rapidement avec les amis bénévoles et après avoir pris quelques fruits secs, je reprends la piste.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Je sais que l'on va descendre et que les montées arriveront dans deux kilomètres. Alors je profite. Je suis avec un groupe de coureurs, on sait que l'on terminera pas ensemble mais cela s'encourage surtout dans certains endroits plus technique. Grosse descente bien pentue. Un couple dit « cela pourra pas descendre plus maintenant ». Détrompez vous ! Une plus pentue où l'organisation est obligée de mettre une corde pour aider les coureurs à rester debout arrive. Ils me croient pas... Mais nous y voilà. La participante me regarde et dit « ah quand même ! »C'est génial cet esprit car chacun se donne un coup de main.

    ALBATRAIL 2ème édition

     Une fois faite, nous revoilà sur le bord du ruisseau. L'an dernier, je mettais tordu le genou à la prochaine traversée. Je suis confiant mais j'y pense. Le niveau du ruisseau est beaucoup plus bas et il y a moins de courant. De ce fait, il est vite traversé. La photographe est là. En 2016, j'avais fait un beau sourire pour montrer le maillot d'IMAGINE FOR MARGO et la seconde d'après j'avais le nez dans l'eau. Cette année aucun soucis. Je continue sans bobo.

    Puis arrivent ce que je n'aime pas sur ces épreuves. De grosses montées à travers bois. J'aime courir sur des pistes, des chemins, à travers bois, mais là pour moi et mon niveau c'est presque de l'escalade. Je suis toujours avec quatre coureurs. En fait, depuis le départ on se double, on échange nos places avec à chaque fois un petit geste car dans ces pentes on parle pas.

    Je ne suis pas fatigué mais je ne suis pas très motivé dans ces endroits pourtant magnifiques. La forêt est propre, belle. Seuls le bruit des coureurs vient couper le silence du lieu.

    Et me voici dans l'endroit que j’appréhende le plus. La côte de folie ! Je vais gagner 105m d'altitude en moins d'un kilomètre parcouru. J'aime pas ce genre d'exercice. Mais bon faut le faire pour prendre enfin la direction de l'arrivée.

    ALBATRAIL 2ème éditionà droite Manu ! à droiiiiite !

    Une légère douleur dans le bas du dos vient me déranger dans cette montée. A force d'être penché vers l'avant cela semble normal.

    Notre petit groupe avance... toujours sans parler. Allez plus que deux kilomètres. La route est moins pentue. Je sais qu'il reste deux côtes, une dans les bois et une pour aller à l'arrivée mais qu'elles s'enchaînent. Je décide de m'économiser et je vois partir mes trois « amis » de course. Je souffle bien et je fais rapidement un point sur ma course. Etonnant ? Non on pense à beaucoup de choses durant une épreuve de plus d'une heure.

    Je prends une dernière photo dans les bois. Et me voilà au pied de la dernière difficulté « cumulée » de la journée.

    Mes camarades de « jeu » sont juste devant moi à quelques dizaines de mètres. Et ils se mettent à marcher. J'ai deux avantages à cet endroit. La première, l'économie d'énergie fait juste avant. La seconde, j'ai des amis en haut de la côte et les encouragements sont pour moi. Et croyez moi cela joue. La foulée n'est pas rapide ni grande, mais je cours et je finis la côte en ayant quelques mètres d'avance sur eux.

    Allez, dernière côte en bitume et un kilomètre avant la ligne d'arrivée. Je sais maintenant que je ne me ferais pas mal. Pas de bobo à recenser. Génial. Je passe un super moment.

    L'organisation comme l'an dernier a mis un panneau « dernier kilomètre avant l'apéro » ! J'adore. J'essaye de faire une photo. Peine perdu. Le téléphone, la sueur et la fatigue font que rien ne fonctionne.

    ALBATRAIL 2ème édition

    Et me voilà dans les rues d'ALBAN. Passage devant les commerces et l'église et direction l'arche d'arrivée. Ma course étant très tranquille j'ai la joie d'être encouragé par les amis du club et les amis organisateurs. La star du moment !!!! Je prends :)

    Une bise, là encore de tradition, à ma maman.

    Je passe la ligne et j'éteins le chronomètre. 1H30 ! Oh oh y a rien là ! Sans le vouloir je gagne mon pari (amical) avec Jacques. Les amies bénévoles viennent de suite aux nouvelles. Je vais voir Sabrina qui l'an dernier avait eu très peur pour moi vu mon état à l'arrivée et je lui dis « Et j'ai mes deux genoux cette année ! ». Une belle accolade et encore des sourires !!!!

    Mon président de club vient me voir et me demander comment va « le touriste du jour ». J'ai l'impression que je vais garder ce surnom sur chaque trail !

     ALBATRAIL 2ème édition

    Une organisation top, une ambiance géniale, une météo superbe, un entraînement classe, cela fait que tout s'est super bien déroulé pour moi.

    Merci encore aux donateurs pour Imagine For Margo ! cool

    Luttons ensemble pour aider la recherche et soigner les enfants malades du cancer.

     A bientôt chers(es) amis(es)

    ALBATRAIL 2ème édition

     

     

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  • Quelle joie de recevoir un appel du magasin CASINO de LACAUNE pour me demander si la prochaine tombola de leur supermarché pourrait être au profit d'IMAGINE FOR MARGO !

    Tombola au profit d'Imagine for Margo

    Durant cinq jours, les personnes pourront jouer et tenter leur chance en faisant un don à l'association.

    Le jour de la Saint-Valentin, le tirage au sort a eu lieu ! Et 110€ ont pu être reversés pour la recherche à Imagine For Margo. J'ai eu la joie de recevoir les bénéfices de cette tombola avec le directeur et la responsable de l'initiative ! Merci à vous ! cool

    Tombola au profit d'Imagine for Margo

     

    Tombola au profit d'Imagine for Margo

    Merci au personnel et au directeur de CASINO pour cette aide qui permettra à la recherche d'avoir des fonds supplémentaires pour aider les enfants malades du cancer !

    Tombola au profit d'Imagine for Margo

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  • C'est ma première course de l'année 2017 ! La ronde givrée de CASTRES. Un relais de 4 coureurs de 60 km qui sur un parcours différent pour chacun doit rallier l'arrivée le plus vite possible.

    Pour moi cette année, ce sera le premier relais. Un parcours de 15,100 km avec un petit dénivelé. Pas grand chose voir même moins qu'à l'entraînement. Le seul hic pour moi c'est de savoir si la bronchite que je traîne depuis une semaine voudra bien me laisser tranquille. Nous verrons bien.

    C'est donc avec mon club de l'AC LACAUNE que je vais participer à ce relais. Mes 3 autres coéquipiers sont en jambes. A moi de lancer correctement la course même si nous savons d'ores et déjà que la victoire sera loin devant nous. Mais nous courons pour nous faire plaisir et pour moi avec l'envie de faire connaître IMAGINE FOR MARGO et le combat des enfants contre le cancer.

    Ma ronde Givrée 2017

    Après un départ à 06h30 de la maison, je retrouve mes ami(e)s du club pour un covoiturage vers CASTRES. Le départ se fera à 09 heures pour les  premiers relayeurs. La famille restant à la maison je serais "seul". "Seul" entre guillemets car l'ACL vient avec 9 équipes de 4 sur la ronde !

    Arrivés au parc des expos de CASTRES, nous allons récupérer les dossards. Nous recevons en plus des dossards, chacun une casquette de running et un tour de cou aux couleurs de la course. Top !

    Mon équipe a la chance d'avoir en plus gagner le gros lot de la tombola de la course. Un bon d'achat du sponsor de la course. Re TOP !

    Je récupère mon dossard et je pars m'équiper. Le départ n'est que dans 30 minutes faudrait s'échauffer. Contrairement à son nom et à l'année dernière, le temps est clément. Quelques rayons de soleil sont là et réchauffent l'atmosphère. La température montera au fil de la matinée aidant tout le monde à se réchauffer.

    Je fais mon échauffement et tout va bien. Je ne tousse pas. Les jambes répondent bien, je me sens bien. Je suis allé courir 20 mn en trottinant la veille et cela n'a pas était terrible du tout. Alors croisons les doigts.

    Ma ronde Givrée 2017

    Comme d'habitude une petite photo devant l'arche de départ et publication sur les réseaux sociaux pour ceux qui me suivent et soutiennent l'association.

    Fin de l'échauffement et il faut déjà se placer sur la ligne de départ. Mon président me dit de me mettre tout devant pour être sur la photo de la presse et montrer mon beau maillot. "Merci Président !". Mais avec les élites qui sont là je vais me faire écraser par les flèches qui vont me doubler ! happy Un petit check pour les enfants et j'écoute comme à chaque course, les consignes et les petits discours puis le compte à rebours se fait. 3...2..1... Partez !

    Je lance mes applications de course, je passe la ligne et je me place sur le côté de la route. Comme je l'avais prévu, les flèches partent comme des balles.

    Nous voilà partis pour un 15,100 km sur la route.

    Ma ronde Givrée 2017

    Le départ se passe bien. Je fais les trois premiers kilomètres sans encombre ni problème. Puis en arrivant dans LES SALVAGES une belle quinte de toux vient déranger ma course. Je courais à plus de 13 km/h... mais cela va changer. Je n'arrive pas à reprendre mon souffle et ma respiration correctement. Je sens que la vitesse chute et je ne peux pas faire grand chose.

    Peu avant le 6ème kilomètre je vois arriver les motos ouvrant la route au premier ! Il vole ! Il touche à peine le sol et semble très frais malgré qu'il soit en côte lui. Il m'a juste mis 3 km dans la vue. Wouaw ! oh

    Peu importe. Chacun son niveau. Et moi j'ai pas le sien ! Loin de là. Je sais qu'au 7,5km ce sera un demi tour pour rentrer sur le parc des expos et donner le relais. Il reste encore pas mal de chemin... Je suis pas à la moitié.

    Je croise des licenciés de mon club et on s'encourage. Là encore c'est top. Je vois aussi des amis de course que je connais et là encore, un petit geste, une tape dans la main. Cela fait toujours du bien.

    J'arrive au ravitaillement qui sert aussi de "demi-tour". Je prends un verre d'eau un peu de fruits secs et direction le passage de relais.

    Je croise les filles de mon club, là encore petits encouragements et tapes dans les mains.

    Les jambes commencent à me faire sentir que le manque d'air ne leur plait pas. la vitesse chute encore. Je passe sous la barre des 12km/h.... Grrr ! Quinte de toux a peu près tous les kilomètres, cela va être long.

    Deuxième ravitaillement, boisson gazeuse plus sucre et je repars de suite. J'entends les encouragements dans mon casque venant des applications running. Je sais que je ne suis pas tout seul, déjà car je suis en relais mais aussi car on me suit et encourage.

    Je rentre sur un chemin en castine qui ira jusqu'au parc des expos. J'adore courir sur ce genre de terrain mais là, je suis au maxi. Je regarde la montre et je me dis que j'arriverais aux alentours d'une heure et vingt minutes.

    Les bénévoles encouragent et applaudissent. Le public est un peu plus nombreux quand on arrive aux abords du parc. Les derniers kilomètres me semblent un peu longs mais l'envie de passer le relais dans de "bonnes conditions" aux copains motivent là encore. Je me lance sur dernier kilomètre plus rapide. J'arrive à rattraper quelques coureurs et cela m'aide.

    Le parc des expos est là, quelques centaines de mètres et je taperais dans la main de Thibault pour qu'il parte à son tour. Je rentre dans le parcours dans les barrières et là les ami(e)s du club encouragent directement. Fini la fatigue, le manque d'air et de souffle, je file vers la ligne.

    Je rentre dans le parc et je vois Thibault. Il est prêt. Il me lance un "bravo Manu", je lui tape dans la main et il prend son départ. il lui faudra faire 10km. 1h20 ! Je ne me suis pas trompé. Déçu de mon rythme mais bon j'ai fait le maxi avec la forme du jour.

    Je passe par le ravitaillement. Je sais que ma course n'est pas finie. Il me faut encourager les copains mais après le dernier relais, les 4 relayeurs doivent faire 700 m ensemble avant de passer la "vraie" ligne de chronométrage et finir la course.

    Thibault passe le relais à Cyril qui lui part pour 15,100 km sur un parcours différent du mien et enfin Lionel terminera notre relais par un Trail de 18 km.

    Lorsque Lionel arrive dans le parc, nous partons tous les quatre vers la ligne d'arrivée.

    Nous faisons un temps de 4h58mn39sec. Nous nous classons 159ème sur 408 équipes. Contrat rempli.

    La encore une photo de fin de course tous les quatre

    Ma ronde Givrée 2017

    Une belle course avec une super ambiance. Une organisation sans faille. Le temps étant de la partie tout a été super ! cool

    Maintenant c'est repos avant la prochaine course en février : l'ALBATRAIL d'ALBAN deuxième édition !

    Ma ronde Givrée 2017

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